BANGKOK HAUNTED

Trois jeunes filles se réunissent dans un bar pour discuter et se racontent trois histoires d'horreur afin de déterminer laquelle est la plus terrifiante. La première histoire implique une étudiante qui, après avoir emménagé dans une nouvelle maison, reçoit par erreur d'une entreprise de déménagement un mystérieux et ancien tambour semblant lié à la tragique histoire d'une belle danseuse disparue mystérieusement. Dans la deuxième histoire, une jeune femme cherchant un compagnon idéal utilise une étrange huile d'amour pour faire tomber amoureux toutes les personnes qu'elle veut, mais cette huile étrange semble conduire tous les malchanceux à une fin tragique. Dans la troisième et dernière histoire, un détective de police enquête sur la mort d'une femme apparemment suicidée, mais il est convaincu qu'il s'agit en réalité d'un terrible meurtre à démasquer. "Bangkok Kill City" est un film à épisodes prétentieux et mauvais, produit en Thaïlande et sorti inutilement en Italie uniquement pour le marché de la vidéo à domicile. Le film, réalisé par Oxide Pang, un réalisateur qui s'était fait connaître en 2002 dans le paysage de l'horreur en dirigeant avec son frère Danny Pang l'intrigant "The Eye" et qui en 2004, toujours avec son frère, avait réalisé la suite "The Eye 2", décide cette fois de réaliser un autre film d'horreur seul, sans l'intervention de son frère, dirigeant vraiment un mauvais film à épisodes, tous centrés sur le thème désormais lassant des fantômes. Le film présente d'énormes défauts, surtout au niveau du scénario et du montage : en effet, le scénario maladroit ne fait qu'embrouiller et rendre confus tous les trois épisodes ainsi que celui de contour ; tandis que le montage, encore pire, ne fait qu'aggraver le jeu du scénario, rendant le tout encore plus confus et ennuyeux. Le premier épisode, sans aucun doute le pire des trois, est caractérisé par une lenteur narrative hallucinante qui ne fait qu'ennuyer et frustrer le spectateur, avec une histoire peu originale, confuse et soporifique qui voit comme menace le classique fantôme oriental (peau d'une blancheur extrême et cheveux longs et noirs couvrant le visage) qui démontre encore une fois la faible imagination asiatique et la tendance minime à l'innovation. Le deuxième épisode, peut-être le plus acceptable, aurait pu avoir d'excellentes potentialités pour réaliser un film original et intéressant, mais malheureusement, il est réalisé de la pire des manières, se révélant également faible, ennuyeux et assez confus, et en outre, grâce à d'énormes trous (mais plus que des trous, ce sont des abîmes) de scénario, de nombreuses choses, auxquelles le spectateur aurait apprécié une réponse, restent en suspens ou totalement négligées, faisant ainsi sombrer dans la laideur une idée de base plutôt fascinante. Le troisième (et enfin dernier) épisode est une histoire policière négligée qui aurait été adaptée à la série télévisée "Rex" ou "Le lieutenant Colombo" et qui cherche à tout prix à paraître horrifique en insérant des apparitions fugaces et inutiles de fantômes qui ne s'accordent pas bien avec l'histoire et qui auraient pu être facilement évitées. Cependant, même cet épisode, bien qu'il semble le plus complet et certainement le plus pensé, se révèle faible, peu intéressant et trop hâtif, décevant encore une fois le spectateur. Le film présente en outre un autre point très faible dans les effets spéciaux numériques, qui, bien que peu présents (et heureusement), se révèlent terriblement faux, grossiers et mal insérés, auraient donc pu être facilement évités puisque leur emploi n'était absolument pas nécessaire. En conclusion, "Bangkok Kill City" est un produit thaïlandais négligé créé avec de grandes ambitions mais réalisé de la pire des manières. Peu intéressant, très confus et, contrairement à ce que savent habituellement faire les films orientaux, il ne nous offre même pas une scène inquiétante ou qui puisse provoquer de l'anxiété et de la panique dans le public. Un film inutile qui ne vaut pas le prix de la location et même pas la perte de temps à le regarder à la télévision (aussi parce qu'il est trop long, puisqu'il frôle les deux heures). À éviter absolument.