Le Chaperon rouge backdrop
Le Chaperon rouge poster

LE CHAPERON ROUGE

Red Riding Hood

2011 CA HMDB
mars 10, 2011

Dans une histoire inspirée d’un célèbre conte de fées, une adolescente se retrouve en grand danger quand son village décide de chasser les loups-garous qui terrorisent la population à chaque pleine lune. Dans un endroit où tout le monde a un secret et est suspect, notre héroïne doit apprendre à suivre son cœur et trouver en qui elle peut avoir confiance.

Réalisateurs

Catherine Hardwicke

Distribution

Amanda Seyfried, Gary Oldman, Billy Burke, Shiloh Fernandez, Max Irons, Julie Christie, Lukas Haas, Virginia Madsen, Shauna Kain, Michael Hogan
Fantasy Dramma Horror Thriller Mistero Romance

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Dans un passé lointain, un village niché dans les bois et recouvert de neige est périodiquement visité par un énorme loup auquel les habitants offrent en sacrifice un animal à chaque visite. Un jour, le loup rompt la trêve et tue une jeune fille, déclenchant la peur et la colère des villageois qui font appel au Père Solomon, un chasseur de loups chargé de libérer le village de cette menace. Arrivé sur place, le Père Solomon révèle aux villageois qu'il ne s'agit pas d'un simple loup, mais d'un loup-garou, et que le coupable a une apparence humaine le jour et se cache probablement parmi eux. Pendant la nouvelle attaque de la bête, Valeria, la sœur de la jeune fille tuée, a une rencontre rapprochée avec le monstre qui lui parle en lui disant de s'enfuir avec lui. À ce stade, la jeune fille commence à soupçonner que le loup-garou est l'un de ses deux prétendants, le timide fiancé Henri ou le fascinant Peter, dont elle est amoureuse depuis toujours. Vampires et loups-garous sont à la mode au cinéma aujourd'hui et nous pouvons comprendre d'où vient ce succès. Cela s'appelle "Twilight" : d'abord une saga littéraire qui est rapidement devenue cinématographique, le public cible est féminin et se situe entre 12 et 20 ans, a lancé dans le firmament d'Hollywood une poignée de jeunes acteurs et le succès a été planétaire. Bien sûr, les vampires et les loups-garous qui rôdent par là ne sont pas ceux chers au public de l'horreur, ce ne sont pas les monstres sanguinaires dont les anciennes légendes nous ont raconté, ce sont des romantiques à l'apparence adolescente qui ne sucent pas, ne mordent pas, ne griffent pas mais ne donnent que des baisers chastes… en somme, ils sont redoutables comme un chaton et effrayants moins que le chat rose. Mais pourquoi parler de "Twilight" dans le territoire de "Cappuccetto Rosso Sangue" ? Seulement parce qu'il y a aussi des loups-garous et des adolescents ? Évidemment, la raison est plus large et part d'une certaine Catherine Hardwicke, réalisatrice de ce film et de celui-là, qui semble avoir trouvé une signature stylistique dans le drame sentimental légèrement (mais moooolto légèrement) contaminé par l'horreur. "Cappuccetto Rosso Sangue" suit à la lettre la formule twilightienne, en hérite la réalisatrice et vise, par conséquent, le même public. Heureusement, il y a moins de négligence de fond, moins de mièvrerie et l'apport marginal du conte de Perrault lui donne un plus. Comme on peut le comprendre à travers l'intrigue, le conte dont ce film tire son titre n'a en réalité que peu à voir et apparaît comme un simple prétexte pour créer un contexte familial au public. Le loup devient prévisiblement un loup-garou, Cappuccetto Rosso n'est plus une enfant, le chasseur est un homme d'Église aux ongles plaqués d'argent et il y a même une grand-mère ambiguë, qui dans une scène onirique devient même protagoniste de l'échange de répliques célèbre avec sa petite-fille "Quels grands yeux tu as ! - C'est pour mieux te voir !...". La Hardwicke tourne le scénario de David Johnson ("Orphan") sans trop de fantaisie, s'en remettant exclusivement à un goût esthétique patiné très stylisé. À ce sujet, la photographie de Mandy Walker ("Australia"; "Beastly") est louable, mettant en valeur le rouge du manteau de la protagoniste sur le blanc de la neige en accentuant les contrastes. Les décors boisés et enneigés sont également suggestifs, rappelant ceux de "Le Mystère de Sleepy Hollow" et par conséquent de certains travaux de la Hammer Film des années 60. À propos du scénario, si le mécanisme du whodunit (qui est le loup-garou ?) fonctionne bien avec un coup de scène décent, on ne peut pas en dire autant de la caractérisation des personnages, tous plats et presque interchangeables entre eux, à commencer par les protagonistes. Amanda Seyfried ("Jennifer's Body"; "Letters to Juliet") ne fait que s'écarquiller les yeux mais ne semble pas trop impliquée dans l'histoire, encore pire les deux prétendants anonymes Shiloh Fernandez ("Jericho") et Max Irons ("Dorian Gray"). Gary Oldman ("The Dark Knight") met toute sa professionnalité dans le rôle du chasseur de loups, mais son personnage n'est pas développé au-delà du traumatisme de la femme tuée, tandis que Virgina Madsen ("Number 23"; "The Messenger"), qui comme le vin s'améliore avec l'âge, a un rôle si marginal qu'elle semble gaspillée. Vous pouvez oublier les scènes purement horrifiques. Le gros loup noir en images de synthèse ne fait pas peur du tout, ne se transforme pas en direct et le peu de sang qu'il répand le fait hors champ ou dans le noir. "Cappuccetto Rosso Sangue" est un simple exercice esthétique qui cherche à surfer sur la vague du succès de "Twilight" en visant le même public. Visuellement somptueux, artistiquement insignifiant, horrifiquement nul. Si vous voulez une transposition horrifique digne du conte de Cappuccetto Rosso, alors il vaut mieux ressortir "In compagnia dei lupi" de Neil Jordan… c'est une tout autre histoire !

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