PF
Pietro Ferraro
•Michael Dare, lors d'une rencontre/affrontement avec un sans-abri, est condamné à purger une peine pour agression dans la clinique du Dr. Straun en raison d'un malentendu. Il ne lui faudra pas longtemps pour se rendre compte qu'il n'est qu'un cobaye pour les folles expériences du docteur et de son équipe très particulière, des expériences un peu radicales sur le contrôle de la colère. Le montage télévisé de ce film, dont l'intrigue rappelle étrangement la comédie "Thérapie de groupe" avec Adam Sandler et Jack Nicholson, nous fait comprendre immédiatement que nous avons affaire à un Z-movie; les acteurs de caractère qui jouent dans ce film délabré font de leur mieux, mais ils sont toujours excessifs et trop excités dans leur jeu. Notre Dr. Rage est interprété par un boiteux Andrew Divoff, toujours au bord d'une crise de nerfs, désormais esclave du sérum qu'il a lui-même créé, et avec lequel il contrôle ses fréquentes crises de colère. Un acteur que nous nous souvenons dans le rôle du Djinn dans les deux premiers volets de la série "Wishmaster". Le film commence et se déroule dans la prévisibilité la plus absolue: un sans-abri désormais dépendant du sérum tente une incursion dans la clinique et rencontre l'habitant monstrueux de la cave, que nous découvrirons plus tard lié à double tour au Dr. Straun, on tente quelques rebondissements, avec des révélations que l'on devine déjà dans les premières minutes du film, donc inutiles à cet effet. En ce qui concerne le reste de la distribution, le nouvel "Igor", assistant et factotum du docteur, voulant donner un ton caricatural au personnage, ne caractérise que son côté schizoïde, l'assistante sexy est la plus contenue, le freak caché dans la cave, à part quelques grognements et la performance dans le finale improbable, se perd dans les méandres du scénario soporifique. Le pauvre protagoniste Michael erre dans la clinique sans but, subit les injections et se découvre plus colérique et irritable qu'avant, passe son temps à suivre les étranges mouvements des assistants de Straun, est intrigué par les étranges bruits qui proviennent de la cave et tente dans chaque scène de séduire la docteure engagée à lui expliquer l'itinéraire du traitement anti-colère et la philosophie risible de la fondation Straun. À noter le sérum phosphorescent qui rappelle celui du docteur West dans "Re-animator", le ridicule appareil pour inoculer ledit sérum aux patients, qui semble un cauchemar réalisé avec du bricolage, et quelques effets splatter, qui se limitent à la fin du film... un peu peu pour un film qui se définit comme horreur. Même en considérant les limites évidentes de budget et la tentative de miser sur l'humour pour compenser une atmosphère involontairement démantelée, on ne parvient pas à trouver un seul aspect positif dans ce gâchis, dont la vision pourrait causer de véritables crises de colère!