En 1973, neuf membres de la garde nationale de Louisiane participent à un exercice militaire banal dans un bayou. Pressés de finir au plus vite cet exercice, ils volent des barques aux autochtones, afin d'accéder plus rapidement au point de ralliement. Intrigués par cette incursion et le vol de leur matériel, les habitants des marais se manifestent. Le plus haut gradé décide alors de retourner sur la rive pour y restituer les barques. Mais l'un de ses soldats tire alors une rafale de balles à blanc, par simple provocation. Cet acte est malheureusement mal interprété par les locaux, et détermine le début d'une lutte acharnée entre les habitants, et des soldats déboussolés dans ces marécages inconnus et en manque de munitions.
Réalisateurs
Walter Hill
Distribution
Keith Carradine, Powers Boothe, Fred Ward, Franklyn Seales, T.K. Carter, Lewis Smith, Les Lannom, Peter Coyote, Alan Autry, Brion James
AzioneThriller
CRITIQUES
(1)
ER
Emiliano Ranzani
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Ce qui devait être un exercice normal dans les marais de la Louisiane se transforme en un cauchemar pour un peloton de la Garde nationale (les soi-disant "guerriers du dimanche"), lorsque, à la suite d'une blague mal prise, ils se retrouvent traqués par certains Cajuns (une minorité de langue francophone) qui, connaissant la zone comme leur poche, s'amusent sadiquement dans une chasse à l'homme mortelle. Ce qui pourrait sembler à première vue (surtout à cause du titre) un film d'action, est en réalité un thriller au style de "Un tranquille week-end de peur", soutenu par un sens magistral de la tension. La vaste palude où commence le film devient un scénario d'incube claustrophobe dans lequel se déplacent les protagonistes, qui sont tout sauf des héros, et sur lesquels la paranoïa ne tarde pas à s'installer. Les assassins, ensuite, sont comme des fantômes que nous voyons en face seulement pour quelques secondes fugaces à la fois. Le film n'est pas dépourvu de scènes très violentes, comme celle où un soldat se fait sauter le crâne avec un coup de fusil de chasse (l'arme utilisée par les assassins, beaucoup plus réaliste que n'importe quel couteau ou machete), ou même cruelles, comme par exemple la séquence des lièvres pendus. Le sens du danger se ressent aussi lorsque, vers la fin, les deux derniers soldats arrivent à un village habité par d'autres Cajuns, où, tandis que la musique joue, on voit un cochon qui est écorché, sombre présage sur l'avenir des protagonistes…