RG
Roberto Giacomelli
•Une femme reçoit un appel téléphonique peu agréable de la part de son fils, mais elle parvient à s'en débarrasser de manière explicite et brutale. Pour se détendre, la femme décide de préparer une infusion et de terminer le puzzle qui repose inachevé sur sa table. Mais ce qui devait être un simple passe-temps se transforme en un jeu inquiétant avec le destin.
Le sous-bois des productions indépendantes a trouvé un nouvel auteur talentueux, Davide Melini. Le réalisateur romain, avant d'arriver à "The Puzzle", avait déjà à son actif le scénario et la réalisation de deux courts métrages d'horreur-thriller ("Amore Estremo" et "La Sceneggiatura"), ainsi que deux expériences en tant qu'assistant réalisateur de Roberto Cimpanelli ("Baciami piccina") et Dario Argento ("La Terza Madre") et de nombreuses participations en tant qu'assistant réalisateur dans des productions indépendantes espagnoles.
"The Puzzle" a été produit par la espagnole "73140323 Producciones Cinematográficas" et tourné en un seul jour, utilisant deux acteurs et un seul lieu. Malgré la rareté des moyens et du temps, Melini a réussi à réaliser un court métrage très digne qui, en seulement 5 minutes, raconte une histoire fascinante et parvient même à surprendre le spectateur avec un coup de théâtre ambigu.
"The Puzzle" a la structure et le goût du thriller, donc on respire une atmosphère de tension due à l'atmosphère oppressante et à la sensation que quelque chose doit continuellement arriver, et pourtant, en quelques minutes, on a réussi à insérer aussi quelques moments paranormaux, une petite réflexion sur le destin moqueur que nous avons probablement déjà écrit quelque part. Ainsi, "The Puzzle" franchit tranquillement aussi le genre horreur, mélangeant les atmosphères shyamalaniennes à l'esthétique d'un Darren Lynn Bousman.
Ce qui convainc le plus dans ce court métrage, c'est la soin technique et esthétique qui transparaît derrière chaque plan. La réalisation est très attentive aux détails et est soutenue par une excellente photographie, réalisée par Ezekiel Montes, qui s'approche beaucoup du gothique italien des années 60. Le montage hyper-cinétique, qui rappelle parfois celui utilisé par Wan et Bousman dans la saga "Saw", est efficace pour souligner la frénésie de la narration et l'anxiété de l'attente.
En somme, comme un vrai puzzle, l'œuvre troisième de Melini ne se soustrait pas à la règle de donner continuellement de petits indices et de conférer un tableau complet de l'histoire seulement après que le dernier morceau ait été inséré, même si tous les morceaux ne semblent pas s'emboîter parfaitement dans ce jeu moqueur.
À voir.