GG
Giuliano Giacomelli
•Dans la station balnéaire de Spring Break, l'été semble ne pas vouloir être comme les autres fois ; en effet, dans les rues de la ville, un fou tueur en série se promène, déguisé en motard et avec un intérêt particulier pour la haute tension, qui s'amuse à tuer les jeunes touristes en quête de divertissement. La police est dans le noir mais les soupçons commencent à tomber sur une bande de motards locaux dont le chef, récemment exécuté, a juré de se venger avant de mourir.
Produit pour le marché étranger, malgré une partie de l'équipe technique italienne, ce film médiocre sort à la fin des années 1980. Peu exaltant et aux tons assez ternes, il cherche clairement à plagier les teen slashers qui ont tant prospéré en Amérique pendant les années 1980, rencontrant souvent un succès satisfaisant.
Avec "Nightmare Beach", nous avons affaire à un petit film assez naïf, alourdi par de profondes failles, qui ne parvient pas à convaincre le spectateur mais qui, malgré tout, parvient à divertir sans trop de difficulté.
La direction du film est confiée à un vétéran du cinéma de genre italien, Umberto Lenzi (qui pour ce film se cache derrière le pseudonyme Harry Kirkpatrick), un réalisateur qui a su se faire apprécier et aimer des amateurs du genre grâce à des films comme "Incubo sulla città contaminata", "Cannibal Ferox" ou "Spasmo" mais qui nous offre avec "Nightmare Beach" l'un de ses films d'horreur les plus infortunés et décevants de sa carrière.
Le film commence déjà du mauvais pied en choisissant de traiter un thème usé jusqu'à la corde, exploité jusqu'à l'os, et donc incapable de susciter un intérêt particulier chez le spectateur ; mais si le scénario de base semblait déjà peu enthousiasmant, il faut dire qu'aucun effort n'a été fait pour le rendre intéressant. Au contraire, toutes les voies ont été explorées pour que le film s'installe dans la médiocrité totale. On commence par la figure du tueur, un individu pathétique déguisé en motard (avec combinaison et casque) qui se promène pour tuer les gens de la manière la plus stupide qui soit : il s'amuse à électrocuter les personnes avec une sorte de chaise électrique intégrée à sa moto ; ainsi, il ne satisfait même pas les fans de l'horreur ou du splatter qui espèrent des scènes de meurtre gore, car le film souffre d'une absence totale de sang.
Mais ce n'est pas seulement dans la figure du tueur et dans son "étrange" et peu excitant mode de tuer que se trouvent les plus grandes failles, car, peut-être la note la plus douloureuse, le film souffre d'une monstruosité de prévisibilité telle que le spectateur pourra deviner l'identité du tueur et son mobile dès les premières minutes du film.
Une note négative doit également être donnée aux personnages, absolument bidimensionnels et stéréotypés, et aux interprétations de la plupart des acteurs. Mais parmi les nombreux visages oubliables qui font partie du casting, figure aussi un toujours compétent John Saxon (non étranger aux amateurs du genre pour avoir joué, parmi diverses interprétations, dans le casting de "Nightmare on Elm Street" dans le rôle du père de Nancy) et un sympathique Michael Parks, acteur fétiche du duo Tarantino/Rodriguez, qui a interprété à plusieurs reprises l'inoubliable shérif Earl McGraw dans les films "Dal Tramonto all'alba", "Kill Bill" et le récent "Grindhouse – A Proof of Death".
Musiques de l'ex Goblin Claudio Simonetti et effets spéciaux des fils d'art Alex et Vittorio Rambaldi.
En conclusion, ce "Nightmare Beach" est vraiment un petit film de peu d'importance qui, en raison d'une absence totale d'originalité, se fond trop dans la masse des slashers des années 1980 sans se démarquer par aucune qualité. Si vous avez l'intention de regarder un film de Lenzi, cherchez ailleurs.
Il divertit mais rien de plus.
Note arrondie par excès.