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The Human Centipede 2 poster

THE HUMAN CENTIPEDE 2

The Human Centipede 2 (Full Sequence)

2011 NL HMDB
octobre 6, 2011

Martin est solitaire. Raillé depuis toujours à cause de son handicap mental, il vit reclus avec sa mère dans un piteux appartement de la banlieue de Londres. La nuit, il travaille dans un parking souterrain, encore plus sombre et sinistre. Pour échapper à son existence, Martin se perd dans l’univers du film The Human Centipede. Il en connaît tous les détails sur le bout des doigts. Au point d’acquérir les connaissances nécessaires pour surpasser l’incroyable expérience que le Dr Heiter réalise dans son film préféré: relier 12 personnes avec le même tube digestif et ainsi créer un gigantesque mille pattes humain.

Réalisateurs

Tom Six

Distribution

Laurence R. Harvey, Ashlynn Yennie, Dominic Borrelli, Georgia Goodrick, Maddi Black, Kandace Caine, Lucas Hansen, Lee Nicholas Harris, Dan Burman, Daniel Jude Gennis
Dramma Horror Crime

CRITIQUES (1)

AC

Andrea Costantini

Martin, un gardien gras et pas tout à fait sain d'un garage souterrain, a un film préféré : The Human Centipede, celui où ce médecin fou unit trois pauvres malheureux comme s'ils étaient un mille-pattes humain, créant un seul appareil digestif. Il est obsédé à ce point par le film qu'il se fait venir l'idée malsaine de répéter l'œuvre du médecin, cette fois avec beaucoup plus d'éléments. Il commence donc à appâter des victimes sur son lieu de travail et à les enfermer dans un hangar loué. Vous souvenez-vous du tableau lumineux sur lequel le Dr Heiter, chirurgien fou et génial du premier "The Human Centipede", projetait son plan dépravé aux trois victimes attachées aux lits ? Vous souvenez-vous qu'il expliquait comment il relierait l'anus du premier avec la bouche du deuxième et ainsi de suite ? Qu'il couperait les tendons des genoux pour empêcher le mille-pattes de se lever ? Qu'il enleverait toutes les dents des membres centraux pour faciliter la connexion ? Eh bien, dans le premier film, ces actions étaient projetées sur le mur pour être ensuite mises en pratique hors de notre champ de vision, mais dans ce deuxième chapitre exagéré, elles seront toutes exécutées devant nos yeux, sans rien laisser à l'imagination. Il faut reconnaître à Tom Six qu'il est vraiment doué pour créer des personnages borderline, cette fois en sens inverse du médecin susmentionné, en choisissant un semi-inconnu avec une mimique incroyable pour interpréter le maniaque : Lawrence R. Harvey, parfait pour le rôle du déviant Martin. Martin est le gardien d'un garage et passe son temps à regarder et revoir son film préféré, "The Human Centipede". Martin est gros, toujours en sueur, a de l'asthme et ne s'exprime que par des sons. Il est dégoûtant, sale, incontinent. Parfois, il se met tellement en colère qu'il détruit des têtes à coups de pied-de-biche, d'autres fois, il sort son pistolet et sème la terreur dans le garage où il travaille. Il prend soin de manière maniaque de son mille-pattes, cette fois un vrai arthropode qu'il garde dans une vitrine, le nourrit, l'aime. Il y a aussi un autre fait à ne pas négliger, c'est que Martin n'est pas un chirurgien. C'est un fou furieux qui n'a pas la moindre idée de ce que veulent dire septicémie, anesthésie et surtout hygiène. Un méchant d'anthologie que celui du nouveau chapitre de la saga du mille-pattes. Il est impitoyable mais il est maladroit. On a envie de rire en le voyant mettre en œuvre son plan, même si en réalité il n'y a rien de drôle. On ressent un mélange de dégoût, d'amusement, de compassion et de nervosité devant ce personnage qui à lui seul porte tout le premier heure de film. La dernière demi-heure, en revanche, est un véritable carnage. "Full Sequence" est lié de manière intelligente à la fin du premier film, malgré le fait qu'il soit stylistiquement tout à fait différent. Tout d'abord, il est en noir et blanc, un superbe noir et blanc qui accentue encore la saleté de l'opérateur de hangar et du garage ainsi que la folie des lieux, bruts de décoffrage. L'ambiance de cauchemar, les personnages au-delà du crédible (la mère de Martin, le psychologue, le voisin tatoué) et la bande sonore faite presque exclusivement de bruits industriels ne peuvent que rappeler le chef-d'œuvre surréaliste "Eraserhead", bien qu'il s'agisse d'un film tout à fait différent. La première partie d'environ cinquante minutes est une chasse aux membres du projet. Quiconque tombe sous le pied-de-biche de Martin finira dans le hangar, nu et attaché comme une saucisse. C'est une partie chargée de folie, entièrement centrée sur Martin et sa relation avec le premier film, avec sa mère folle comme lui qui n'a qu'un seul but : éliminer elle-même et son fils. Une heure préparatoire pour les feux d'artifice annoncés dans laquelle on remarque quelques incohérences : on ne comprend pas bien comment Martin peut faire tout ce bazar chaque nuit dans le garage, tirant sans cesse et éclaboussant de sang partout sans que la police intervienne. De plus, à la longue, le film devient un peu répétitif, mais ce sont des détails sur lesquels on passe. La deuxième partie, en revanche, est l'opération chirurgicale proprement dite, une sorte de scène de bricolage faite avec des corps humains et des instruments récupérés dans les placards de la cuisine et la boîte à outils. Et c'est ici que les estomacs faibles (et les femmes enceintes) doivent abandonner la vision car rien ne sera épargné. Dents arrachées, tendons coupés avec des ciseaux de cuisine, fesses écartelées. Trente minutes de violence sans limites dont le point culminant est une autre scène déviée incorrecte comme peu (après "A Serbian Film"), avec une femme en train d'accoucher. Comme si cela ne suffisait pas après tout le sang versé, Martin attentionné, s'occupera également de la nutrition de son mille-pattes, dans une séquence scatologique heureusement en noir et blanc, mais d'un impact très fort. Difficile de retenir le dîner dans l'estomac. Un bon suite, pas pour tous les palais, pour un film qui est désormais un film culte. En attendant de voir le troisième chapitre, sur lequel règne encore un peu de mystère, nous ne pouvons qu'espérer que Tom Six maintienne l'envie de se renouveler, et réaliser le mille-pattes définitif.