Le Manoir aux filles backdrop
Le Manoir aux filles poster

LE MANOIR AUX FILLES

Ragazza tutta nuda assassinata nel parco

1972 IT HMDB
mai 29, 1972

Le docteur Johannes est sauvagement assassiné dans le train fantôme d'une fête foraine. Sa compagnie d'assurance envoie un inspecteur, Chris pour enquêter parallèlement à la police. Il fait la connaissance de la famille du docteur dans le manoir familial où vivent ceux qui auraient pu avoir un mobile. Mais un tueur va frapper dans le manoir...

Réalisateurs

Alfonso Brescia

Distribution

Robert Hoffmann, Irina Demick, Pilar Velázquez, Howard Ross, Patrizia Adiutori, Adolfo Celi, Philippe Leroy, Agustín Bescos, Tomás Blanco, Teresa Gimpera
Horror Thriller Mistero

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Chris Bayer, un jeune agent d'une compagnie d'assurances, est chargé d'enquêter sur l'assassinat de Johannes Wanterburger, un milliardaire d'origine allemande assassiné dans un parc d'attractions qui venait de souscrire une riche assurance-vie. Chris tombe amoureux de Katherine, la fille de la victime, et est invité dans la villa des Wanterburger où, un à un, les membres de la famille de la victime commencent à mourir dans des circonstances mystérieuses. Qui est l'auteur des meurtres ? Certes, autrefois, les titres des films étaient imbattables ; longs, très longs, appétissants, improbables et sensationnalistes. Peu importe si le film ne tenait pas ses promesses exprimées dans le titre, car le spectateur s'était déjà fait son propre long-métrage dans sa tête bien avant de procéder à la vision. "Une jeune fille toute nue assassinée dans le parc" est l'un de ces titres d'anthologie, qui évidemment ne reflète pas pleinement ce que le film aura à offrir. Dès le titre, tout serait dit, il pourrait bien être lincipit du film : une jeune fille toute nue est retrouvée morte dans un parc et la police commence à enquêter sur l'identité de la victime et des personnes qui l'entouraient pour découvrir qui aurait eu un motif pour la tuer. Ça sonne bien, non ? Du titre, on déduit déjà un scénario. Dommage que ce ne soit pas le scénario du film d'Alfonso Brescia et que le titre kilométrique et explicatif ne soit qu'un leurre pour vendre un produit beaucoup moins exploitatif que ce que l'on pouvait imaginer. "Une jeune fille toute nue assassinée dans le parc" est un giallo très classique, presque démodé pour l'époque de sa production, c'est-à-dire le début des années 1970, lorsque la violence et l'érotisme regardaient vers un type de film qui enrichissait le genre. "Une jeune fille toute nue..." va presque à contre-courant et s'offre un couple de nus gratuits (de Patrizia Adiutori), le sang et la violence sont totalement bannis. Mettons les choses au clair. "Une jeune fille toute nue..." ne représente pas le meilleur que le thriller italien des années 1970 puisse offrir, au contraire, il s'agit d'un petit giallo monocorde qui arrache plus de bâillements à l'internaute que de points d'intérêt réel. Brescia, qui a exploré un peu tous les genres avec une seule autre incursion dans le giallo avec "Ton doux corps à tuer", semble plus viser l'intrigue narrative que l'action avec l'effet collatéral de terminer un film bien confectionné et aussi crédible au niveau du scénario mais immanquablement ennuyeux. Le scénario, écrit à huit mains, mélange avec une certaine habileté les intrigues familiales et les crimes de guerre, aboutissant à une résolution du mystère qui ne semble pas du tout évidente, même si, en fin de compte, elle rappelle de manière trop évidente un autre film du même genre produit un an auparavant. Quelques bonnes intuitions éparpillées ici et là, comme le prologue en noir et blanc se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, le meurtre dans le parc d'attractions (dans le tunnel de l'horreur, pour être précis) et la fin moqueuse. Malheureusement, comme anticipé, ce qui est bon ne trouve pas la bonne place en raison d'un rythme lent et de personnages peu intéressants. À ce sujet, on peut réfléchir sur le choix discutable de reléguer à des rôles tout à fait marginaux d'excellents acteurs comme Adolfo Celi et Philippe Leroy, confiant plutôt le rôle du protagoniste à un peu convaincant Robert Hoffmann ("Spasmo" ; "Les yeux des étoiles"). Pour rééquilibrer les choses, il y a Pilar Velázquez ("La fleur aux pétales d'acier" ; "Une robe blanche pour Mariel"), une bonne et belle actrice espagnole très active à cette époque dans le cinéma de genre. "Une jeune fille toute nue..." a donc quelques atouts dans sa manche, mais pour la plupart, il s'agit d'un titre négligeable, adapté aux collectionneurs du thriller italien des années 1970, mais absolument pas recommandable aux autres. Curiosité. Si "Une jeune fille toute nue assassinée dans le parc" peut sembler un titre inhabituel, celui de la production l'était aussi : "Cette maudite maison près de la champignonnière" ! Visionnez une clip de RAGAZZA TUTTA NUDA ASSASSINATA NEL PARCO