RG
Roberto Giacomelli
•Dans un système solaire différent du nôtre, une planète "G" aux caractéristiques tout à fait similaires à la Terre est identifiée et pourrait donc potentiellement abriter des formes de vie intelligentes. Les scientifiques décident alors d'envoyer un signal pour établir un contact hypothétique avec des extraterrestres. Pendant un exercice de la marine militaire américaine dans le Pacifique, auquel participent les frères Alex et Stone Hopper, le premier étant un fainéant et le second un responsable, la réponse alien arrive justement en mer. La race extraterrestre qui habite la planète "G", proche de l'effondrement, cherche un endroit à coloniser et la Terre se présente à eux comme un lieu optimal. La marine des États-Unis, alliée à la flotte japonaise, devra donc entreprendre une bataille navale avec les envahisseurs aliens pour défendre la planète.
C'est une période d'or pour la célèbre maison de production de jouets Hasbro, puisque "Transformers" et "G.I. Joe" se sont transformées en sagas cinématographiques d'un grand succès international. Maintenant, c'est au tour d'un autre jeu Hasbro de passer au cinéma, mais contrairement aux lignes d'action figures mentionnées, cette fois-ci l'approche du matériel de départ est légèrement plus "complexe". Nous parlons de la mythique Bataille navale, jeu de société dont est incroyablement tiré "Battleship".
"Transformers" et "G.I. Joe" pouvaient bénéficier d'une mythologie préexistante, de personnages, d'événements et de dynamiques interactionnelles qui pouvaient facilement être transposées sur grand écran sans trop de difficultés, mais comment gérer de la même manière la Bataille navale ? Un bloc de plastique gris et bleu avec des coordonnées et des jetons colorés blancs et rouges étaient le seul appui visuel dont disposaient les scénaristes, tandis que le "B9 – manqué" ou le "C7 – coulé" était la seule certitude narrative à laquelle ils devaient se conformer. Vous comprendrez que dans de telles conditions, faire le film "Battleship" signifiait partir de zéro en ayant comme seul point fixe un titre. En ce sens, les frères Hoeber, qui avec "Whiteout – Incubo bianco" et "Red" s'étaient abonnés aux transpositions de bandes dessinées, réussissent à faire de leur mieux et donnent une cohérence et une cohérence au script de "Battleship" que tout le monde ne s'attendait pas.
Mais concrètement, qu'est-ce que le film "Battleship" ? Un blockbuster d'action et de science-fiction, dans lequel les dynamiques du jeu de société sont utilisées pour raconter un film d'invasion alien.
À cet égard, il est intéressant de noter que la peur de l'envahisseur extraterrestre revient à la mode dans le cinéma américain (mais pas seulement !) justement à une époque où les conflits entre superpuissances ne sont plus en tête des titres de l'actualité internationale. Avant "Skyline" et surtout "World Invasion", maintenant "Battleship", il est clair que l'intention est de miser sur les peurs des Américains pour une menace qui vient de l'extérieur (des frontières nationales ?) et qui pourrait redéfinir la géographie et les dynamiques de pouvoir. Habituellement, ce genre de film est typique de l'après-guerre des grands conflits internationaux justement pour lier l'actualité récente à la fiction dans un amalgame de l'imaginaire collectif qui ne va pas trop heurter le bon goût des tragédies en cours. Et il est intéressant de noter que "Battleship", tout comme "World Invasion" (mais aussi le récent "Act of Valor", bien que d'un autre genre), tend à valoriser l'armée américaine en la glorifiant comme un héros à part entière. Film de propagande ? Peut-être. Mais dans le cas de "Battleship", on parvient à éviter l'intention en utilisant un registre linguistique moins solennel que d'habitude et plus axé sur le divertissement pur, non dépourvu d'auto-dérision. Et ainsi, la célébration des vétérans de guerre devient en même temps le moment le plus patriotique mais aussi le plus ironique et amusant du film.
Très bon, donc, le travail sur le scénario qui sait gérer les personnages et l'action fracassante sans sacrifier la caractérisation des premiers et nuire à la répétitivité de la seconde. Mais une grande partie du mérite revient au réalisateur Peter Berg, éprouvé dans les blockbusters d'action comme "Hancock" et "The Kingdom", capable de donner au film un rythme élevé et une gestion optimale des scènes les plus spectaculaires sans jamais tomber dans le piège facile de l'action ennuyeuse et excessivement fine à elle-même. Et si la durée de plus de 130 minutes peut effrayer en rappelant – par pertinence de genre – les deux derniers "Transformers" très lourds, on peut être tranquille parce que "Battleship" se déroule et divertit.
Évidemment, tenez compte du fait que nous parlons toujours et quand même d'un blockbuster "bruyant", souvent excessivement invraisemblable et peut-être trop bruyant, mais dans son genre, il sait bien faire le travail pour lequel il a été conçu : divertir.
Distribution de petits et grands noms, avec à la tête le Taylor Kitsch récemment vu dans "John Carter", accompagné d'Alexander Skarsgard ("Straw Dogs"), Brooklyn Decker ("Ma femme pour de faux"), la pop-star Rihanna à ses débuts sur grand écran, Tadanobu Asano ("Thor"), le véritable colonel de l'armée américaine Greg Gadson et dans un rôle secondaire Liam Neeson.
Vraiment excellents les effets visuels et pas mal le look des aliens qui, lorsqu'ils sont protégés par la carapace, rappellent beaucoup les personnages du jeu vidéo "Halo".
Classique film pop-corn parfaitement adapté pour une soirée au cinéma entre amis.
P.S. Ne quittez pas la salle avant la fin du générique, il y a une surprise !