The Killer Inside Me backdrop
The Killer Inside Me poster

THE KILLER INSIDE ME

2010 CA HMDB
février 19, 2010

Lou a un tas de problèmes. Des problèmes avec les femmes. Des problèmes avec la loi. Trop de meurtres commencent à s'accumuler dans la juridiction de sa petite ville du Texas. Et surtout, Lou est un tueur sadique et psychopathe. Lorsque les soupçons commencent à peser sur lui, il ne lui reste pas beaucoup de temps avant d'être démasqué...

Réalisateurs

Michael Winterbottom

Distribution

Casey Affleck, Kate Hudson, Jessica Alba, Ned Beatty, Tom Bower, Simon Baker, Bill Pullman, Elias Koteas, Liam Aiken, Brent Briscoe
Dramma Thriller Crime

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Central City, Texas. L’agent immobilier Chester Conway demande au vice-shérif Lou Ford de faire partir de la ville Joyce, une prostituée qui a une relation avec son fils Elmer. Initialement, Lou décide d’exécuter la tâche, mais ensuite il établit une relation perverse avec Joyce qui réveille les instincts sadiques de Lou. Au moment où le vice-shérif décidera d’incriminer à la fois Conway et Joyce, il déclenchera une spirale de violence aux conséquences imprévisibles. “The Killer Inside Me” a fait parler de lui en raison de la prétendue violence gratuite bien avant d’être présenté en avant-première au Festival du Film de Sundance cette année. En compétition au Festival de Berlin, il s’est attiré les foudres de beaucoup de critiques “sensibles” et maintenant le film controversé de Michael Winterbottom (“Wonderland”; “The Road to Guantanamo”) arrive également dans les salles italiennes. C’est le film scandale classique construit exprès pour faire parler de lui, direz-vous, et pourtant nous avons la perle à voir sans tenir compte de la réputation qui l’accompagne. D’autant plus que la violence annoncée, elle est réaliste et brutale, mais de toute façon ne laisse pas traumatisé qui est un minimum habitué à un cinéma qui ne soit pas exclusivement celui signé Disney. Il y a une bastonnade infligée à Jessica Alba qui ne laisse certainement pas indifférent (coupablement censurée dans l’édition italienne cinématographique !), du sexe sadomaso en abondance, des références plutôt explicites à la violence sexuelle sur des mineurs et une amoralité de fond qui fait la différence…bref, Winterbottom conçoit un film certainement dur et cru qui ne laisse pas indifférent pour la violence portée à l’écran, mais de toute façon les raisons pour lesquelles cela vaut la peine de jeter un coup d’ôil à “The Killer Inside Me” ne s’arrêtent pas là. Winterbottom tire son film d’un célèbre roman de Jim Thompson, “Il killer che è in me” (1952), qui avait déjà été adapté à l’écran en 1976 avec le film éponyme avec Stacy Keach. “The Killer Inside Me” version 2010 plonge dans une ville endormie du Texas des années 1950 une histoire pulp qui commence par une gifle donnée à la mauvaise personne et se termine dans la folie pure. Le personnage de Lou Ford, interprété avec froideur par un approprié Casey Affleck (“Gone Bay Gone”), est un psychopathe refoulé, le vice-shérif que personne ne voudrait jamais voir représenter la loi dans sa ville. Lou a le mal couler dans ses veines, ce mal de l’âme sans explication qui inquiète précisément parce qu’il est dépourvu de toute explication facile. Lou a une formation de pervers psychopathe dès son enfance, un autodidacte qui connaît tôt les plaisirs du sadomaso, grâce à l’initiation sexuelle d’une belle adolescente, et puis il se délecte de sévices et de viols sur des petites filles de 5 ans. Un pervers froid, cynique et auto-satisfait qui parvient à gagner la confiance de tous, grâce à sa tête de bon garçon, à son tempérament doux et à ses manières gentilles. Il suffit de peu pour faire sortir le psychopathe enfermé dans l’âme de Lou, pour donner libre cours à sa nature maligne, il suffit d’une gifle, d’une agression de la part d’une prostituée pour faire émerger des plans fous de chantage et de meurtre. Winterbottom décrit avec complaisance la descente aux enfers de la communauté de Central City, la ville typique qui cache du pourri dans chaque coin, mais qui tourne autour de l’élément d’instabilité sociale caractérisé par Lou Ford. Le vice-shérif apparaît comme un réceptacle de tout le mal qui se niche à Central City, le symbole de la déviance dont est immanquablement farci chaque microcosme social. Lou possède un magnétisme presque surnaturel qui pousse quiconque à lui faire confiance et à n’importe quelle femme à tomber amoureuse de lui, même face à des moments paradoxaux de violence. L’immotivation et le charme du mal, donc, que le personnage de Casey Affleck représente à la perfection. Le problème dans lequel “The Killer Inside Me” tombe est une certaine machination dans le déroulement de l’intrigue, une faute à attribuer au scénariste John Curran (“Il velo dipinto”) qui ne gère pas toujours à bon escient la complexité paradoxale dans laquelle l’histoire s’engage avec la succession des événements, laissant de côté ou traitant avec superficialité certains moments clés. Bonne, en revanche, l’écriture des personnages, même mineurs (l’avocat Walker interprété par Bill Pulaman en est un exemple), à l’exception du syndicaliste Joe Rothman – interprété par un Elias Koteas éternellement relégué à des rôles secondaires – qui ne semble pas suffisamment développé. Très bonne, en revanche, la performance offerte par une grande partie de la distribution, dirigée par un Casey Affleck en ascension et entouré de Jessica Alba, Simon Baker (“La terra dei morti viventi”; “The Mentalist”), Ned Beatty (“Un tranquillo weekend di paura”; “Superman”) et une toujours excellente Kate Hudson (“The Skeleton Key”; “La mia miglior nemica”). Sur le plan technique, tout fonctionne un peu, de la photographie de Marcel Zyskind à la reconstruction historique jusqu’à la bande sonore jazz (remarquables les génériques de début très colorés avec “Fever” de John Little Willie). Nous ne sommes pas en présence d’un film parfait certainement, mais “The Killer Inside Me” son sale travail sait le faire bien : divertir, déranger et, pourquoi pas, réfléchir. Et dans un film grand public habituellement c’est seulement la première caractéristique qui prévaut. Il mérite un demi-point de plus.

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