Death Sentence backdrop
Death Sentence poster

DEATH SENTENCE

2007 US HMDB
août 31, 2007

Entre sa carrière réussie et sa vie de famille épanouie, l'existence de Nick Hume est plutôt confortable. Pourtant, un soir, alors qu'il fait le plein d'essence avec son fils aîné, Brendan, la route de Nick va croiser celle d'un gang. Son fils n'y survivra pas.Bien qu'arrêté, le coupable, Joe Darly, est vite libéré. Pour Nick, il n'est pas question qu'il puisse s'en tirer ainsi. Ravagé par la douleur et assoiffé de vengeance, il décide de prendre les choses en main et de punir lui-même l'assassin de son fils. Après avoir abattu Joe, Nick tente de revenir à son ancienne vie auprès de sa femme, Helen, et de son fils survivant, Lucas. Nick croit que tout est fini, mais il a du sang sur les mains, et le grand frère de Joe, Billy, le chef du gang, est sur ses traces. Jusqu'où iront les deux hommes au nom de leur famille ?

Réalisateurs

James Wan

Distribution

Kevin Bacon, Garrett Hedlund, Kelly Preston, Jordan Garrett, John Goodman, Aisha Tyler, Stuart Lafferty, Matt O'Leary, Edi Gathegi, Hector Atreyu Ruiz
Dramma Azione Thriller Crime

CRITIQUES (1)

PF

Pietro Ferraro

Nick Hume est un père de famille tranquille. Une nuit, dans une station-service isolée, il assiste au meurtre de son fils par une bande de braqueurs. Dévasté par la douleur, il décide de se faire justice en tuant l'un des braqueurs, l'auteur matériel du meurtre, qui s'avère être le frère du chef de l'une des bandes les plus dangereuses de la ville. Cela déclenche une spirale de violence inarrêtable et marque le début de la fin pour ce nouveau justicier. Les années 70 et 80 nous ont offert une galerie d'anti-héros qui sont restés dans l'imaginaire collectif d'une génération entière. Des justiciers durs et tout sauf purs, enfants des immenses métropoles américaines, réclamés à grands cris par une société désormais épuisée et pessimiste. Et le cinéma s'est largement nourri de cette perception, de ce chaos, en produisant et en sérialisant des personnages allant du policier aux manières expéditives (Shaft, Callaghan) au citoyen justicier, père de famille, victime de la violence qui fissure et détruit ses valeurs en le transformant en bourreau. Bronson et son justicier de la nuit représentent l'archétype de ce véritable filon qui revient à la mode ces derniers temps. Après une décennie, les années 90, où les personnages deviennent politiquement corrects et où la violence se stylise à l'extrême, les dernières productions cinématographiques puisent, peut-être filles d'une nouvelle vague d'insécurité latente, dans le genre sans sentir le besoin de le réinventer, car en fin de compte les peurs sont les mêmes, mais en le révisitant dans une clé post-moderne en le bourrant d'hyperviolence de bande dessinée. Bacon est un homme heureux et épanoui qui, après avoir assisté au meurtre de son fils, sombre dans un abîme de désespoir qui débouche sur un instinct de vengeance qu'il mettra en œuvre et paiera cher. James Wan conçoit un western urbain lucide à mi-chemin entre Tarantino et Michael Bay, sans avoir pour autant la folie anarchique du premier, mais en s'approchant de l'empreinte visuelle du second. Les nombreuses scènes ultra-violentes satisferont les palais des amateurs de gore... n'oublions pas que Wan est l'un des créateurs de la saga "Saw". Le casting ne déçoit pas : Bacon, toujours en équilibre entre colère et désespoir, prend beaucoup de risques, esquissant un personnage peut-être un peu caricatural mais toujours crédible, même là où le scénario ne l'aide pas du tout. Une mention spéciale à John Goodman, parent/récepteur visqueux et dégénéré à la tête de la bande des méchants, toujours en partie et grand professionnel. En conclusion, "Death Sentence" est un produit de genre digne, version plus hard du plus engagé et prestigieux "Le Silence des innocents" de Neil Jordan, nous offrant presque deux heures de tension et d'adrénaline qui, dans un paysage saturé de films d'action risibles et de thrillers trop prévisibles, est une agréable surprise.