Tandis qu'elle s'apprête à partir en week-end avec des amis, Kimberly Corman a la soudaine vision d'un effroyable accident de la route. Elle y voit la mort de plusieurs personnes, dont la sienne. Tout semble si vrai que la jeune fille décide de bloquer l'accès à l'autoroute. Elle et ceux qu'elle a stoppés assistent, impuissants, à la spectaculaire catastrophe qui se déroule sous leurs yeux. Ils ont tous échappés de justesse à la mort. Kimberly sait pourtant qu'elle n'évitera pas si facilement son destin. Elle décide d'aller demander l'aide de la seule personne qui a connu la même situation, Clear Rivers, l'unique survivante du vol 180. Avec le groupe de rescapés, les deux jeunes filles se lancent dans une course contre la montre.
Réalisateurs
David R. Ellis
Distribution
Ali Larter, A. J. Cook, Michael Landes, David Paetkau, James Kirk, Lynda Boyd, Keegan Connor Tracy, Jonathan Cherry, Terrence 'T.C.' Carson, Justina Machado
HorrorMistero
CRITIQUES
(1)
MR
Marco Ruggeri
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Il y a exactement un an que l'accident du vol 180 à destination de Paris s'est produit, et l'on discute encore de l'histoire mystérieuse du groupe d'étudiants qui, descendus de l'avion au dernier moment à la suite d'une prémonition de l'un d'eux, ont ensuite été décimés par une série d'accidents si bizarres et inexplicables qu'ils impliquent l'intervention d'une force surnaturelle comme celle de la Mort. C'est précisément le jour de l'anniversaire de la catastrophe aérienne que Kimberly et certains de ses amis partent en vacances, mais peu après le départ, la jeune fille a une vision inquiétante : ils seront bientôt impliqués dans un accident de la route dans lequel ils perdront la vie. Elle décide alors de s'arrêter, empêchant également les voitures derrière elle de participer à la chaîne mortelle de collisions qui se déclenche en quelques minutes sous leurs yeux. Les personnes sauvées par Kimberly se rendront peu à peu compte qu'elles sont également tombées sur la liste de la Mort, décidée à prendre leurs vies, et entre scepticisme et peur, chercheront un moyen de se sauver, recourant à l'aide de l'unique survivante du groupe d'étudiants du vol 180, Clear Rivers...
Une des règles du cinéma moderne, tant attaché à reproduire les succès au box-office des années précédentes avec des suites plus ou moins attendues du public, enseigne que de telles pellicules n'atteignent presque jamais la qualité des films qui les ont précédées, se perdant dans des atmosphères et des situations déjà vécues, et dénaturant le concept qui faisait la solide armature du film original.
Pourtant, le cas veut que "Final Destination 2", au moins sur le papier un cheval sur lequel ne parierait personne, se révèle digne de son prédécesseur et, chose certaine inattendue, même supérieur à celui-ci sous de nombreux aspects. Malgré le danger de se répéter, qui est, pour un film avec un scénario aussi défini et encombrant (centré sur la Mort qui veut inévitablement les âmes qui lui reviennent, au point de s'en donner à cœur joie pour les obtenir), le film de David R. Ellis réussit à captiver le spectateur et à le coller à son siège, le souffle coupé, pendant toute sa durée.
Tout d'abord, il apparaît immédiatement évident que le film tente de s'adresser à un public plus mature par rapport au film précédent, nous épargnant enfin les mésaventures d'un groupe de jeunes stupides et gâtés, préférant inclure dans la liste de la Mort une mère avec son fils, un policier, une femme d'affaires avec des airs supérieurs, un motard sceptique et cynique, un jeune pauvre qui vient de gagner à la loterie, un toxicomane maladroit et maladroit. Bref, une série de personnages qui, bien qu'également assez stéréotypés, nous permettent néanmoins de respirer des situations différentes de celles que les films d'horreur pour adolescents continuent de nous proposer avec insistance (ce n'est pas un hasard si ceux qui semblent être au début les habituels protagonistes irritants s'envolent après quelques minutes, renversés par un camion !).
Un autre point fort est le choix d'une intrigue qui, bien que liée aux mécanismes narratifs du film précédent, est bien étudiée et intelligemment entrelacée avec les épisodes du premier film, offrant également quelques moments agréables où utiliser sa matière grise pour chercher une explication à ce qui se passe à l'écran : un luxe à ne pas négliger, habitués comme nous le sommes à une mer de films jetables, tous action et peu de cerveau.
Mais l'action, dans ce "Final Destination 2", ne manque pas non plus : les scènes où la Mort revient prendre ce qui lui est dû, bien que légèrement (et volontairement) forcées, sont réalisées de manière à angoisser le spectateur dans l'attente angoissée de découvrir comment et quand la Dame Noire décidera de frapper. Chacune de ces séquences mériterait d'être mentionnée pour son rythme, son originalité, sa cohérence moqueuse et la manière macabrement ironique dont elle a été réalisée.
Et si toutes les notes positives dont nous avons parlé jusqu'à présent n'existaient pas (ou n'avaient pas de raison d'exister), "Final Destination 2" mériterait néanmoins le prix du Meilleur Film d'Horreur de l'Été 2003 pour deux excellentes raisons.
Tout d'abord, parce que, pour la première fois depuis des années, les réalisateurs d'un film destiné au grand public ont décidé d'aller plus loin avec les scènes crues, (se moquant de la censure et de la menace de coupures éventuelles), nous offrant certaines séquences splatter, sanglantes et cruelles comme on n'en avait pas vues depuis longtemps (nous ne sommes pas au niveau de Peter Jackson, mais pour un film de ce type, on atteint presque les records historiques !).
Et encore plus parce que le film nous offre une séquence destinée à rester dans le cœur des spectateurs pendant longtemps, longtemps : la spectaculaire scène de l'accident de la route au début du film. Il est impossible de ne pas rester pétrifié face à la catastrophe qui se déroule sous nos yeux, on a vraiment l'impression d'être au milieu des tôles qui se tordent de manière désordonnée, guidées par certaines des plus belles prises de vue d'accidents automobiles de tous les temps : réelles, violentes, désespérées. Un cauchemar qui nous frappe comme un marteau dans l'estomac parce que c'est un cauchemar possible et concret, dans lequel nous avons tous peur de nous réveiller.
Si l'on pardonne au réalisateur la petite chute de style dans la séquence finale (en particulier la dernière image est vraiment ridicule, pas du tout en harmonie avec le ton tendu et syncopé du film), nous pouvons affirmer avec certitude que "Final Destination 2", bien qu'il ne s'agisse pas d'un film immortel à comparer aux chefs-d'œuvre horrifiques de bien plus grande envergure, atteint la cible sur presque tous les fronts, nous collant à l'écran comme peu de films ces derniers mois ont réussi à le faire.