GG
Giuliano Giacomelli
•Neuf personnes, qui apparemment n'ont rien à voir les unes avec les autres, sont invitées par un mystérieux comte à passer une journée à l'intérieur d'un ancien château en Hongrie où personne n'a mis les pieds depuis plus de cinq cents ans. Pendant l'après-midi, une violente tempête de neige bloque les sorties du château et tous les invités du vieux manoir commenceront à disparaître mystérieusement, réveillant dans l'âme du comte le mythe de l'homme-loup.
"Howling V – La renaissance" est le cinquième volet de la célèbre et malchanceuse saga "L'ululato" débutée avec maestria en 1981 par Joe Dante et qui a commencé à se dégrader vertigineusement dès le deuxième chapitre, déjà horrible.
Ce cinquième volet est un film sur le thème du lycanthrope qui ne peut être retenu ni pour sa trop grande beauté ni pour sa laideur excessive ; mais qui réussit, même si ce n'est pas de beaucoup, à relever la qualité de la série, qui, comme mentionné précédemment, n'a produit après le premier volet, devenu immédiatement un culte pour le genre horreur, que des navets à la limite du regardable.
Le film en question, réalisé par un peu connu Neal Sundstrom, s'appuie sur une histoire pas du tout originale mais qui semble vouloir changer de style par rapport à ses prédécesseurs en donnant, à un sujet de base purement horreur, diverses nuances de giallo-thriller.
Le scénario s'avère être assez pauvre et maigre en idées et pourrait à la longue se révéler assez répétitif et prévisible, mais dans l'ensemble, il réussit quand même à capturer l'attention et l'intérêt du spectateur ; de plus, il est trop simple d'arriver à la solution de la fin et il y a plusieurs bêtises (appelons-les ainsi) qu'un scénariste plus expérimenté aurait su résoudre tranquillement (une première question que le spectateur se pose après avoir vu le film est : comment est-il possible que le loup-garou, dans ses brèves apparitions, ait de puissantes chaînes aux chevilles ?)
Le casting n'est certes pas le point fort du film, en effet tous les acteurs sont assez incompétents et inconnus, et il semble qu'ils n'avaient aucune envie de jouer au moment où il fallait commencer le tournage ; seuls visages un peu connus sont Philip Davis (Alien 3) et Ben Cole (Dr. Jekyll et Mr. Hyde au bord de la folie).
De plus, d'autres points de démérite peuvent être trouvés dans le faible taux de gore-splatter et dans la représentation du loup-garou : pour ce qui est du premier, le sang est présent en faibles quantités, les meurtres ont tous lieu hors champ et il n'y a que très peu de scènes à peine violentes ; pour ce qui est du deuxième point, il faut dire que, étrangement pour un film sur les loups-garous, le lycanthrope n'est montré que "goûter" en montrant tantôt une patte, tantôt une main ou la bouche, mais le loup-garou n'est jamais vraiment montré.
Le point fort réside dans la scénographie suggestive ; le film est entièrement situé dans le vieux château qui confère une belle atmosphère inquiétante et fascinante au bon point et s'avère être l'endroit idéal pour situer un film d'horreur.
En conclusion, ce "Howling V - La renaissance" est un petit film sans prétention qui, malgré divers problèmes dus au scénario amateur et à son très faible budget, se révèle plutôt agréable et intéressant, réussissant à démontrer qu'on peut faire un film décent sur les lycanthropes en évitant de montrer les loups-garous.