MC
Marco Castellini
•Trois jeunes gens se rendent dans les forêts des Black Hills de Burkittsville, dans le Maryland, poussés par le battage médiatique autour du film "The Blair Witch Project". Deux d'entre eux, Stephen et Tristen, doivent effectuer des recherches pour un livre ; avec eux se trouve Kim, une jeune femme séduisante dotée de pouvoirs sensitifs, et Erika, une soi-disant "Wiccan", une sorte de sorcière moderne qui ne partage pas le portrait que le film a tracé de la catégorie. Pour les accompagner, il y a Jeff, un garçon dont le passé a été marqué par des troubles psychiques. Le petit groupe s'installe en camping, équipé de caméras, près de la maison délabrée où les cassettes vidéo documentant les célèbres mésaventures des protagonistes du film précédent ont été retrouvées. Suit une nuit de beuverie dans le lieu sinistre. Le matin, ils se réveillent sans même se souvenir d'avoir dormi et avec tout leur équipement détruit. La peur les étreint également en raison de étranges et inquiétantes hallucinations dont ils sont victimes. La situation se complique davantage lorsque tous sont accusés, par le shérif de Burkittsville, du meurtre de cinq autres campeurs venus sur les Black Hills avec la même curiosité. Les modalités des meurtres horribles rappellent les gestes horribles de la sorcière de Blair... Suite du "phénomène cinématographique" des dernières années, le film, dont la réalisation est confiée au documentariste affirmé Joe Berlinger, n'est pas un vrai suite mais plutôt un film sur le phénomène "Blair Witch". En partant d'un court documentaire sur l'impact que "Le mystère de la sorcière de Blair" a eu sur la ville de Burkettsville, le film continue le jeu en mélangeant réalité et fiction. Mais alors que le premier épisode, grâce aux techniques de tournage, tenait le spectateur en équilibre entre observation et identification, l'attirant dans une dimension où la peur explosait dans sa forme la plus atavique, cette suite nous renvoie à l'extérieur et devient un produit ordinaire d'horreur, précisément le genre que les choix extrêmes de "The Blair Witch Project" avaient désigné comme saturé. Cependant, même si beaucoup moins original que le premier (et cela ne pouvait pas être autrement), le film est une expérience réussie et certainement supérieure à la moyenne standard des suites. De plus, il a le mérite indéniable de pouvoir plaire aux amateurs de "The Blair Witch Project", car il en rappelle l'histoire et les atmosphères, ainsi qu'à ceux qui l'ont détesté, car il a un style et une structure mieux définis, comme un "classique" film d'horreur. Curiosité : la bande sonore, qui enrichit et complète les atmosphères de mystère et de menace, est en grande partie signée par Marilyn Manson, qui a demandé l'aide d'autres rock stars "maudites" comme lui, telles que Godhead, Rob Zombie et d'autres.