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LE SOUS-SOL DE LA PEUR

The People Under the Stairs

1991 US HMDB
novembre 1, 1991

Fool vit dans le ghetto de Los Angeles. Lorsque sa famille est à bout de misère, il se laisse convaincre par deux de ses amis de cambrioler une maison où nul n'ose plus s'aventurer depuis des années. La nuit, des soupirs et des gémissements s'en échappent, et un couple démoniaque en garde l'entrée. Fool parvient à s'introduire dans la maison, où il va vivre la plus terrifiante des expériences.

Réalisateurs

Wes Craven

Distribution

Brandon Quintin Adams, Everett McGill, Wendy Robie, A. J. Langer, Ving Rhames, Sean Whalen, Bill Cobbs, Kelly Jo Minter, Jeremy Roberts, Conni Marie Brazelton
Horror Commedia

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Un adolescent noir vivant dans le ghetto s'infiltre, avec deux voleurs adultes, dans la gigantesque maison où vivent les propriétaires de la plupart des appartements du ghetto. Des rumeurs étranges circulent sur les deux propriétaires et sur ce qui vit dans les murs de leur maison, et les intrus découvriront à leurs dépens que beaucoup des ragots à leur sujet ne sont pas des légendes urbaines. Mami et Papi (ce sont les noms qu'ils se donnent) sont en réalité frère et sœur qui pratiquent l'inceste et le cannibalisme, et ont également pour hobby d'enlever des garçons pour trouver leur enfant idéal. Seulement, les garçons parlent, voient ou entendent trop, finissant ainsi mutilés en guise de punition et enfermés dans la cave. Il sera de la responsabilité du jeune voleur noir de survivre aux deux bourreaux et de mettre fin à l'horreur. Grâce à une scénographie suggestive et claustrophobique au goût vaguement gothique, Wes Craven parvient à réaliser avec "La maison noire" un film réussi construit comme un conte... noir comme de l'encre naturellement ! En effet, l'écho gothique et surréaliste peut être ressenti à plusieurs reprises, commençant par la maison elle-même où se déroule le film, représentée comme une petite forteresse, inaccessible de l'extérieur et impossible à violer de l'intérieur, comme s'il s'agissait d'un château médiéval imprenable, dont le seul point faible sont les interstices, où se promène librement l'un des garçons mutilés ayant échappé au contrôle de Papi. Les deux antagonistes de l'histoire sont également dessinés comme s'il s'agissait de personnages sortis de la plume des frères Grimm : lui est grand et fort, dévoué au cannibalisme et fier de porter une combinaison sadomasochiste inquiétante pour chasser les intrus : un vrai ogre ! Elle, en revanche, a l'aspect classique d'une sorcière : pommettes saillantes, doigts osseux et regard halluciné. Notamment dignes de mention sont les effets de maquillage avec lesquels ont été représentés les habitants de la cave (similaires à des zombies) et le département gore, qui se vante de dépeçages et de mutilations diverses. Bien qu'il s'agisse d'un film de Craven, qui a également écrit le scénario, il ne manque naturellement pas de références politiques et sociales. Une fois de plus, la famille est vue comme une institution aberrante qui crée des monstres (un thème cher à Craven, comme à Hooper, dont il a fait la preuve dans d'innombrables de ses films), dans ce cas la famille (non-famille peut-être devrait-on dire) est composée de deux frères incestueux et capitalistes, kidnappeurs et cannibales, très proches de la non-famille de criminels dans "La dernière maison sur la gauche" et peut-être son évolution/dévolution. De plus, surtout dans la partie finale, "La maison noire" s'engage dans un épilogue anticapitaliste qui implique la révolte des habitants du ghetto contre les "bourreaux" de la classe supérieure, avec une pluie de dollars prophétique. Le casting du film compte des noms chers à la tradition horrifique : le jeune protagoniste, Brandon Adams, reviendra dans "Killer machine" ; Papi, Everett McGill, était déjà apparu dans "Un seul témoin" et dans la série "Twin Peaks" ; Mami, Wendy Robie, vue également dans "Twin Peaks" et ensuite dans "Vampire à Brooklyn" et "The dentist 2". En conclusion, "La maison noire" est un exemple réussi d'horreur conte de fées riche en références à la condition sociale qui alimente les affrontements/confrontations entre classes ; ainsi qu'un film bien structuré et assez divertissant. À voir et à réévaluer.

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