RG
Roberto Giacomelli
•Un sculpteur de statues de cire, immédiatement après avoir trouvé le financement pour exposer ses œuvres, est victime d'un incendie intentionnel allumé par un associé malhonnête. Le laboratoire et les statues sont complètement détruits et le sculpteur est gravement blessé. Plusieurs années plus tard, le sculpteur, contraint à un fauteuil roulant et privé de l'usage de ses mains, ouvre un nouveau musée de cire et, simultanément, des meurtres brutaux ont lieu, suivis du vol des cadavres de la morgue. Qui est le mystérieux assassin défiguré ? Et pourquoi les statues du musée de cire ressemblent-elles tellement aux corps volés à la morgue ? Remake plutôt fidèle du film éponyme de 1933 réalisé par Michael Curtiz, "La Masque de Cire" est également le film qui a lancé Vincent Price comme icône du cinéma fantastique (avant ce film, il avait joué dans "Le Retour de l'Homme Invisible", suite du célèbre "L'Homme Invisible" de 1933) après avoir interprété des rôles dans des films de genres très variés. De plus, ce film a également le mérite d'être l'un des premiers films à être projeté en 3D, une technique qui, depuis lors, a été largement utilisée dans le cinéma fantasy/horreur, jusqu'aux années récentes, pour contrer l'attrait que la télévision gagnait auprès du public. "La Masque de Cire" est un petit classique du cinéma horreur/thriller des années 50, mais malheureusement, il n'a pas bien vieilli, contrairement à d'autres films contemporains. Aux yeux du spectateur moderne, ce film peut parfois sembler mièvre, mais il est indéniablement chargé de charme pour de nombreuses solutions stylistiques qui, encore aujourd'hui, restent très valables. La forte présence scénique de Vincent Price domine tout le film, parfait dans le rôle de l'ambigu sculpteur, qui deviendra dès lors une véritable star du genre. La réalisation de De Toth est soignée et, à plusieurs endroits, parvient à créer une atmosphère parfaite d'inquiétude (notamment la scène de la morgue), soutenue par une photographie efficace et une bande sonore suggestive. En contraste avec ces éléments positifs, on trouve d'autres solutions moins heureuses : certains choix de scénario sont malavisés, en particulier la construction de l'histoire autour du mystère lié à l'identité de l'assassin, alors que la solution finale est la plus évidente et prévisible, annulant ainsi le sens de la surprise qui aurait pu être induit chez le spectateur (mais ce n'est pas une exclusivité de ce remake, puisque le script original du film de Curtiz le prévoyait également). De plus, ce film, malgré sa courte durée (un peu plus de 80 minutes), a des chutes de rythme importantes, surtout dans la partie centrale, qui ne parviennent pas à maintenir l'attention du spectateur et à l'impliquer comme il se doit. Inutile de souligner le fait que cette pellicule, malgré le thème traité et l'interdiction aux mineurs, est complètement dépourvue de scènes "fortes", considérant la période à laquelle elle a été produite. En conclusion, "La Masque de Cire" est un film fascinant et généralement bien fait, mais, par moments, peu impliquant et pas particulièrement adapté aux spectateurs habitués à l'horreur frénétique et viscérale de l'époque postmoderne/contemporaine.