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Fair Game poster

FAIR GAME

Mamba

1988 IT HMDB
novembre 1, 1988

Gene (Gregg Henry) est un concepteur de jeux vidéo maniaque, génie de l'électronique, à qui tout réussit. Au volant de son 4X4, tiré à quatre épingles, il traverse le désert californien poussiéreux et se rend chez Franck (Bill Moseley), un marginal qui élève des serpents dans un endroit reculé. Il vient prendre livraison d'un Mamba noir, un des serpents les plus venimeux du monde, dont le taux de sécrétion du venin a été manipulé par Franck pour être encore plus élevé. Gene se procure ce serpent pour se venger de Eva (Trudie Styler), sa maitresse, jeune femme naturelle et spontanée, qui a décidé de rompre. Maniaque et voulant tout régenter, Gene n'est pas homme à se laisser plaquer par une femme sans raison, ni à laisser des témoins compromettants derrière lui.

Réalisateurs

Mario Orfini

Distribution

Trudie Styler, Gregg Henry, Bill Moseley
Dramma Horror Thriller Crime

CRITIQUES (1)

GG

Giuliano Giacomelli

Gene est un homme riche et expert en électronique avec le problème d'être trop orgueilleux pour supporter le fait d'avoir été quitté par sa femme Eva. Il décide donc de se venger de son ex-femme : il cache un terrible mamba à l'intérieur du loft d'Eva, bloque toutes les sorties de la maison et, grâce à une série de micros disséminés partout, se délecte du spectacle depuis l'extérieur de l'immeuble en attendant la mort de sa femme. "Mamba" est un petit thriller italien sorti à la fin des années quatre-vingt qui vise à maintenir le spectateur en tension du premier au dernier minute ; objectif que l'on rate en partie. Derrière la caméra, on trouve Mario Orfini (peu connu comme réalisateur mais bien plus connu comme producteur), qui pour ce film s'occupe non seulement de la réalisation, mais aussi d'écrire le sujet, de collaborer au scénario et enfin de le produire. Le film s'appuie sur une idée de base pas mal : intéressante, claustrophobe et originale ; mais malheureusement, tout cela n'est pas mené de la meilleure manière, décevant les bonnes attentes créées par le plot. La réalisation nous apparaît plutôt essentielle et froide, mais le vrai problème du film réside dans le scénario écrit par Lidia Ravera et Orfini lui-même. En effet, il est rempli de trous et d'incohérences (surtout dans les dix dernières minutes) ; la première absurdité correspond à la première question que se posera sûrement le spectateur en voyant ce film : est-il possible qu'il n'y ait même pas une fenêtre dans une maison aussi grande et bien équipée pour s'échapper ? La réponse est non. Le film, de plus, présente un rythme très soutenu, mais, en raison de la pauvreté des idées de base, il se dirige rapidement vers la monotonie, risquant, malgré sa très courte durée, d'ennuyer le spectateur. Le pivot sur lequel repose l'ensemble de l'œuvre est représenté par le casting (composé de seulement cinq acteurs) mais surtout par la performance discrète de Trudie Styler (célèbre pour être la femme de Sting) dans le rôle de la protagoniste Eva, qui joue un rôle fondamental car pendant une heure et quinze minutes de film, il faudra suivre ses mouvements dans la maison pour échapper au serpent dangereux. Dans le casting, on remarque également la figure de Gregg Henry ("Meurtrier en liberté", "Ballistic") dans le rôle du méchant Gene, qui, comme toujours, nous offre une expressivité faciale comme celle d'une marionnette et un grand Bill Moseley, célèbre pour avoir donné vie à Tête de Cuivre, frère de Tête de Cuir dans "Massacre à la tronçonneuse 2" et pour avoir récemment interprété le rôle d'Otis, membre désaxé de la famille folle dans "La maison des 1000 corps" et "La maison du diable", mais qui malheureusement dans "Mamba" quitte la scène après seulement cinq minutes. En définitive, "Mamba" est un thriller italien inhabituel, plutôt original mais qui, en raison de gros problèmes au niveau du scénario, perd une grande partie du charme qu'il aurait pu nous offrir. Si vous tombez dessus, cela vaut la peine d'y jeter un œil, sinon inutile de le chercher.