RG
Roberto Giacomelli
•Un homme et une femme réfléchissent à un moyen de gagner de l'argent facilement et la solution semble venir de la possibilité de participer à un jeu mortel impliquant une vieille femme au visage défiguré et un défi qui doit rester impassible face à sa vue. On dit qu'à ce jour, une seule personne a réussi à gagner le jeu. Pendant ce temps, un type avec des problèmes évidents de schizophrénie tue des gens...
Dans le paysage des productions indépendantes de genre, il est souvent facile de trouver de jeunes talents qui n'ont vraiment rien à envier aux noms plus connus du cercle officieux. Un talent indéniable peut être reconnu au jeune Alex Visani, un réalisateur de genre qui s'est consacré avec passion aux longs métrages (« Zombi New Millennium », « Mindcreep »), aux moyens métrages (« Carne morta », « Blade Killer ») et aux courts métrages (« La soglia », « Ultimo spettacolo »). Son dernier travail, « M comme Jimmy », est un court métrage de 25 minutes, un petit noir qui a des veines marquées d'horreur et une touche indéniable de pulp.
« M comme Jimmy » se distingue par une réalisation très attentive et une atmosphère oppressante et malsaine, qui lui donne cette touche de personnalité capable de le graver dans l'esprit du spectateur. Malheureusement, à cela s'ajoute une histoire inutilement compliquée et un scénario peu fluide (réalisé par Alessandro Nicolò) qui alourdissent considérablement la compréhension de l'œuvre. L'histoire contient peu de personnages, mais les relations entre eux et la succession des événements auxquels ils sont soumis ne sont pas claires pour le spectateur ; il est difficile de comprendre quel est le but des agents et l'on a même du mal à suivre les événements une fois que le jeu est résolu. Ce qui manque donc, c'est l'efficacité communicative de l'œuvre, une œuvre qui, à la fin de la vision, laisse un peu perplexe.
Un point fort de « M comme Jimmy » est sans aucun doute le casting, excellent vraiment sous tous les aspects. Habituellement, les productions indépendantes souffrent d'une carence évidente de jeu d'acteur de la part du casting, mais dans ce cas, on se retrouve devant des professionnels talentueux qui sont souvent accompagnés de vétérans du cinéma ; ainsi, aux côtés des jeunes et prometteurs Raffaele Ottolenghi, Cecilia Pasquarelli et Valerio Amoruso, on peut trouver Lucio Vinciarelli (Il siero della vanità) et Madeleine Fischer (La morte viene dallo spazio). Les effets spéciaux et les musiques convainquent, un peu moins la photographie qui tend un peu trop vers le télévisuel, mais c'est néanmoins un tout petit défaut sur lequel on peut passer en considérant le budget réduit.
En définitive, « M comme Jimmy » est un produit intéressant et bien mené, avec un casting au-dessus de la moyenne, mais pénalisé par un scénario peu convaincant et certainement anti-cinématographique.
On aurait pu faire mieux.
Le DVD du film peut être demandé à l'adresse thereignofhorror@libero.it