GG
Giuliano Giacomelli
•À l'âge de quatre ans, la petite Helen a subi un choc lourd après avoir vu sa mère mourir dans un accident de voiture, tuée par les éclats de verre du pare-brise. Vingt ans se sont écoulés et Helen, maintenant adulte, a entamé une carrière d'actrice de théâtre. Mais, quelques jours avant la date prévue pour la représentation de l'œuvre, une série de meurtres brutaux commence à troubler la quiétude de la troupe théâtrale. Un assassin fou, armé d'un éclat de verre brisé, a décidé de tuer, un par un, tous les membres du personnel.
Daté de 1980 et produit en Australie, sous la direction de John Lamond, "Nightmares – Incubi" est un film peu connu mais qui ne mérite même pas une attention particulière.
Les années 1980 ont atteint de nombreux mérites en ce qui concerne le paysage cinématographique : il y a en effet de nombreux films nés à cette époque et qui se sont fait apprécier (surtout par les amateurs du genre) ; il y a de nombreux films qui ont laissé leur marque et sont devenus avec le temps de petits cultes ; mais il y a aussi de nombreux films de qualité infime, qui ont atteint des résultats si obscènes, qu'ils n'ont jamais eu l'occasion d'émerger ou, encore moins, d'être rappelés. Eh bien, "Nightmares – Incubi" appartient à cette dernière catégorie de films !
Si déjà le scénario n'offre pas d'éléments particulièrement intéressants, car trop peu original, il y a à dire qu'il y avait quand même du potentiel pour donner vie à une œuvre au moins suffisante. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé et ce peu de potentiel que l'œuvre pouvait avoir n'a pas été exploité.
En effet, il y a de nombreux (en fait, trop) aspects négatifs observables dans ce film : d'abord, il est nécessaire de noter un scénario amateur et extrêmement mal ficelé qui s'attarde (en tombant dans l'ennui) dans certaines séquences, puis il y a des dialogues banals et souvent ridicules et enfin peu d'espace est donné à ce qui devrait être le développement psychologique et caractériel des personnages. À un scénario qui aurait mérité une révision plus attentive s'ajoute la réalisation peu expérimentée de John Lamond qui ne convainc absolument pas car il dirige le tout de manière passive et avec indifférence, sans donner un brin de caractère au tournage ; la réalisation médiocre est renforcée, en outre, par un montage trop télévisuel (beaucoup de fondu en style TV).
Même les acteurs, complètement inconnus (et si on voit le film, on comprend pourquoi), représentent un autre maillon faible du film (peut-être même le plus faible) car personne ne parvient à offrir une performance satisfaisante mais ils parviennent à nous offrir, en compensation, quelques bons moments de comédie involontaire.
Mais le film, désormais plongé dans un gouffre et sans possibilité de redressement, voudrait essayer de gagner quelques points en fournissant un coup de théâtre final capable de laisser l'observateur bouche bée ; mais ce "coup de théâtre" se révèle être si "surprenant" que l'observateur pourra le deviner et le considérer comme acquis dès les titres de tête.
Même en ce qui concerne le facteur "blood", le résultat semble assez insatisfaisant car, bien que les meurtres soient le plus souvent montrés et rarement laissés hors champ, tout se résout seulement à quelques éclaboussures de sang et quelques blessures entaillées sur la peau.
En conclusion, ce "Nightmares – Incubi" est un film aux résultats embarrassants, un vrai mauvais film qui est le fruit de la mauvaise élaboration de toute une série de facteurs.
Nous préférons nous souvenir des années 1980 pour d'autres films !
À éviter.