La Gorge du diable backdrop
La Gorge du diable poster

LA GORGE DU DIABLE

Cold Creek Manor

2003 CA HMDB
septembre 19, 2003

Tournant définitivement le dos à l'épuisante vie citadine, Cooper Tilson et sa femme Leah partent avec enfants et bagages s'installer en pleine campagne, dans une propriété achetée sur saisie quelque part dans l'État de New York. Autrefois imposant et élégant, le manoir de Cold Creek n'est plus que ruines, mais Cooper et Leah ont tout leur temps pour lui redonner vie. Tout va pour le mieux jusqu'à ce que Dale Massie, l'ancien propriétaire, sorte de prison et décide de récupérer par tous les moyens ce qu'il estime être son bien. Cold Creek cache bien des secrets et l'affrontement ne fait que commencer...

Réalisateurs

Mike Figgis

Distribution

Dennis Quaid, Sharon Stone, Stephen Dorff, Juliette Lewis, Kristen Stewart, Christopher Plummer, Kathleen Duborg, Peter Outerbridge, Aidan Devine, Wayne Robson
Thriller Mistero

CRITIQUES (1)

MC

Marco Castellini

Présences obscures à Cold Creek

Une famille américaine tout à fait ordinaire décide de quitter la ville où elle vit pour s'installer à la campagne et échapper enfin au chaos et au stress quotidien imposés par les rythmes de la société moderne. C'est avec cet espoir que Cooper Tilson et sa femme Leah achètent, pour quelques dollars seulement lors d'une vente judiciaire, une vieille villa entourée de verdure, l'endroit idéal pour élever sereinement leurs enfants. Après avoir rénové la maison, le précédent propriétaire, un jeune homme récemment sorti de prison nommé Dale Massie, se présente à la porte des Tilson, offrant de travailler pour eux et de les aider à entretenir la vieille maison familiale dans laquelle il a vécu avec sa femme et ses deux enfants avant d'être arrêté. L'apparente gentillesse de Dale changera rapidement, laissant place à des sentiments de vengeance et de revanche envers les personnes qui se sont emparées de sa maison : méfiant face au comportement du jeune homme, Cooper commencera à enquêter sur le passé de Dale, découvrant une vérité bouleversante... Complice aussi le titre mal traduit décidé par un employé quelconque de Miramax, "Présences obscures à Cold Creek" se révèle sans détour un piège sournois dont il est presque impossible de s'échapper. Les premiers à tomber dans le piège de l'illusion seront probablement les fans les plus fidèles du cinéma d'horreur, qui, attirés par un titre particulièrement trompeur, penseront se trouver face à un délicieux film d'horreur situé dans une maison hantée par des fantômes, des morts-vivants ou quelque chose de ce genre. Mais dans le film, il n'y a absolument rien de paranormal ! Acceptant l'idée de se retrouver face à un "simple" thriller, les mauvaises surprises continueront néanmoins : en effet, même ceux qui s'attendront à assister à une histoire glaçante et riche en atmosphère finiront par être très, trop déçus. "Présences obscures à Cold Creek" est en substance un grand bluff. L'intrigue et la structure du film laissent le spectateur perplexe : les situations qui se succèdent tout au long du film ont un goût persistant de "déjà vu" et de prévisibilité, y compris les rebondissements les plus prévisibles. Pour rendre cette séquence stérile de clichés du thriller moderne encore plus statique, contribue un rythme lent et lourd, souvent dépourvu du mordant approprié : les scènes intéressantes et avec la bonne tension sont cachées dans une mer de séquences plates et monotones, construites ainsi pour essayer de décrire la psychologie des protagonistes, mais en fait trop lentes et peu dynamiques pour capter l'attention du spectateur. Il suffit de penser qu'après une demi-heure de film, il n'y a toujours aucun élément qui laisse penser à un thriller ! Et lorsque l'intrigue semble décidée à évoluer et à offrir quelques émotions, le film continue sur la voie de la prévisibilité, le comportement des personnages devient un livre ouvert pour tout le monde, et le coup de scène final toujours présent révèle la plus évidente des évidences, d'ailleurs déjà depuis longtemps prévue même par le spectateur le moins attentif. Que sauve alors ce film du pire des votes ? Tout d'abord, la présence d'un casting d'exception, rempli d'acteurs hollywoodiens tant aimés du cinéma moderne : Dennis Quaid interprète son personnage avec une certaine compétence, tout comme Stephen Dorff, parfaitement à l'aise dans le rôle du jeune méchant. Les actrices ne sont pas en reste : Juliette Lewis se confirme parfaite pour incarner la jeune américaine classique étourdie et un peu excessive (qui ne se souvient pas d'elle dans le mythique "D'un soleil à l'autre") et Sharon Stone, rêve interdit de deux générations de cinéphiles, parvient encore à éblouir avec sa beauté désarmante. Autre point positif est la présence derrière la caméra du bon réalisateur Mike Figgis, apprécié en Italie pour des films comme "Leaving Las Vegas" et "Mr. Jones", capable d'enrichir une intrigue banale avec une réalisation brillante et sûre, avec un choix gagnant de cadrages, de couleurs et d'ambiances qui permettent au spectateur de savourer avec une tranquillité surprenante un plat qui serait autrement indigeste. "Présences obscures à Cold Creek" est un film techniquement de bon niveau mais dépourvu de l'atmosphère et de la tension appropriées qu'un bon thriller doit savoir offrir. Belle sans âme.

Où Regarder

Streaming

Disney Plus Disney Plus

Louer

Apple TV Apple TV
Amazon Video Amazon Video
Google Play Movies Google Play Movies

Acheter

Apple TV Apple TV
Amazon Video Amazon Video
Google Play Movies Google Play Movies