STAY ALIVE

Le jeune Hutch est bouleversé après avoir appris la mort soudaine de son ami Loomis. Lors des funérailles, Hutch recevra, de la part de la sœur de Loomis, une mallette contenant tous les biens de son frère ; parmi les divers objets se trouve un étrange jeu vidéo intitulé "Stay Alive". Hutch, dès qu'il le découvre et incité par un autre de ses amis, décide d'organiser une réunion entre amis et de passer une soirée à jouer au jeu vidéo. Mais "Stay Alive" n'est pas un simple jeu vidéo d'horreur, mais quelque chose de bien plus dangereux ; en effet, les jeunes vont commencer à remarquer que ceux qui meurent dans le jeu vidéo mourront de la même manière dans la réalité. De nos jours, il devient à la mode d'introduire dans le paysage cinématographique de l'horreur des technologies de tout genre et ainsi "Stay Alive" décide de rendre terrifiant ce qui est le monde tant aimé des jeux vidéo. Celui de William Brent Bell (réalisateur du film) n'est pas le premier exemple de film qui décide d'effectuer un rapprochement entre l'horreur et le monde du jeu vidéo ; en effet, nous avions déjà eu le satisfaisant "Brainscan - Le jeu de la mort" ou, plus récemment, d'autres exemples d'horreur/ludiques peuvent être trouvés dans les désastreux "Le monstre derrière l'écran" et "Devour - Le jeu de Satan". D'après cela, on peut déduire que ce sont peu de cas où l'on a réussi avec succès à effectuer ce rapprochement et donc on espérait qu'au moins "Stay Alive" puisse apporter quelque chose de bon, résultant en un film tout compte fait agréable. Si les attentes sont celles-ci, on se trompe lourdement car "Stay Alive" s'avère être un produit de mauvaise qualité qui n'apporte rien de nouveau et de bon à notre genre. Les premiers et principaux défauts sont constatés dans le scénario de base, un scénario décidément peu original qui cherche à mélanger des thèmes et des éléments tirés des classiques horreurs nippones avec les habituels et éculés teen horreurs qui sont si à la mode aux États-Unis ces derniers années. Comme dans les horreurs nippones, ici aussi on retrouve l'histoire classique, et maintenant usée, de la malédiction qui se transmet par le biais d'un support technologique (quand une cassette vidéo, quand un téléphone portable ici c'est le tour d'un jeu vidéo) et tout comme dans les horreurs asiatiques aussi dans "Stay Alive" beaucoup des figures malveillantes sont représentées comme de jeunes filles aux cheveux longs qui râlent sur le sol (un peu plus d'imagination aurait sans aucun doute bénéficié au produit final) ; tandis que des classiques teen horreurs qui tirent tant en Amérique ces derniers temps, nous avons toute la structure narrative, le fait que les protagonistes ne sont autres que le groupe habituel de jeunes idiots mis là seulement pour une mauvaise fin et le fait que l'on préfère donner plus d'attention au facteur "sursaut de la chaise" plutôt que de soigner les contenus de l'ensemble de l'histoire. Déjà à partir de cela, on peut facilement deviner que avec "Stay Alive" on a affaire à un produit dont l'originalité est égale à zéro, mais le manque d'originalité aurait pu être un problème de peu d'importance si seulement l'ensemble du projet avait été réalisé avec plus d'attention. Parmi les nombreux problèmes constatés, celui qui pèse le plus sur le film est le scénario désastreux orné de plusieurs trous, de passages précipités et peu clairs et de multiples solutions tout à fait inappropriées qui semblent dictées par la hâte de rédiger le scénario final. Rien n'est fait non plus pour satisfaire les fans du genre car, malgré le fait que le film ait eu une interdiction aux moins de 14 ans, il n'y a pas une seule goutte de sang car les meurtres sont laissés, la plupart du temps, à un très ennuyeux hors-champ. Ensuite, un usage excessif de la computer graphic est fait, qui, même si à certains moments peut être l'un des seuls aspects positifs du film (les scènes se déroulant dans le jeu vidéo sont bien réalisées et innovantes), se révèle pour d'autres aspects beaucoup trop abusé et donc nuisible. Le casting ne représente pas non plus un point fort du film, car il est peuplé d'acteurs peu connus ou, comme tout bon film d'horreur qui se respecte de nos jours, de visages provenant de séries télévisées (à citer entre tous un jeune Frankie Muniz, le célèbre "Malcom" de la télévision, ici dans le rôle de l'un des nombreux jeunes confrontés à "Stay Alive"). En conclusion, ce "Stay Alive" est un film d'horreur de peu d'importance qui aurait pu tout à fait être destiné au seul marché de la vidéo à domicile. On peut le regarder sans trop de difficultés, mais il est si peu percutant qu'on l'oublie avant même de quitter la salle. Il mériterait un demi-point de plus mais reste néanmoins un produit insuffisant.