Après avoir terminé son école militaire, Michael rentre à la maison. Il y découvre sa mère en pleine histoire d'amour avec son nouvel petit-ami David Harris. Alors que les deux hommes commencent à se connaître, Michael devient de plus en plus suspicieux : son beau-père a toujours été là pour rendre service, mais ne serait-ce pas un leurre pour cacher ses pires travers ? Le jeune homme décide alors de mener l'enquête avec quelques amis et ne tarde pas à découvrir que ce "gentil homme" est un serial killer qui aurait déjà éliminé plusieurs familles... Déjà, dans le quartier, les quelques personnes ayant remarqué les incohérences du récit de David Harris commencent à mystérieusement disparaître. Michael doit rapidement mettre ses proches en sécurité.
Réalisateurs
Nelson McCormick
Distribution
Dylan Walsh, Sela Ward, Penn Badgley, Amber Heard, Sherry Stringfield, Paige Turco, Jon Tenney, Nancy Linehan Charles, Marcuis Harris, Braeden Lemasters
HorrorThriller
CRITIQUES
(1)
RG
Roberto Giacomelli
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David Harris est l'un des nombreux noms d'un tueur en série qui gagne la confiance de jeunes mères célibataires et s'immisce dans leur famille en se faisant épouser, pour ensuite exterminer tous les membres. David vient de rencontrer Susan Harding, une femme récemment divorcée d'un mari violent et avec deux enfants à charge plus un fils un peu plus qu'adolescent avec des problèmes de comportement. Susan entame une histoire avec David et ils décident de se marier. Après le mariage, Michael, le fils aîné de Susan, revient de l'école de correction et regarde immédiatement David avec suspicion. Lorsque Mme Cutter, la voisine de Susan, commence à insinuer que David ressemble beaucoup au tueur de familles, Michael commence à se convaincre que son beau-père est vraiment le tueur en série très recherché.
Un tueur en série obsédé par la famille. Ce fut le simple mais efficace point de départ à partir duquel le scénariste Donald Westlake a tiré le scénario de "The Stepfather – Il Patrigno", un thriller des années 1980 (1987, pour être exact) qui s'est créé avec le temps une réputation de film culte et a généré deux suites. Aujourd'hui, ceux de Screen Gems ont décidé d'en faire un remake et ont confié le projet à la société primée Nelson McCormick (réalisation) et J.S. Cardone (scénario), déjà responsables de "Prom Night – Che la fine abbia inizio", un remake discutable de "Non entrate in quella casa".
Vu les travaux précédents des noms impliqués (outre le remake de "Prom Night" il y a beaucoup de télévision pour McCormick et "The Covenant" et "Desert Vampires" pour Cardone), il n'y avait pas grand-chose à attendre et en effet les attentes ne sont pas trahies, puisque "Il segreto di David" est vraiment peu de chose, un de ces petits films de première soirée télévisée que l'on oublie avec la même facilité qu'un malade d'Alzheimer.
Disons que le nouveau "Patrigno" est plutôt fidèle au précédent même s'il le trahit sur certains éléments comme le sexe du beau-fils (ici c'était une fille, ici c'est un garçon) et l'élimination de la sous-intrigue de l'homme qui traque le tueur pour se venger. Probablement, en faisant cela, le film de McCormick gagne en compacité narrative, mais en même temps perd en rythme et en tension. Le plus grand défaut de "Il segreto di David", en effet, est précisément un rythme irrégulier, trop proche de celui d'un film télé (mais "Il segreto di David" n'est pas un film télé !). Nous aurons donc une introduction fulgurante qui laisse présager des étincelles – avec la présentation du tueur qui est certainement la partie la plus inspirée du film – mais qui est rapidement atténuée par une phase préparatoire redondante dans laquelle on se concentre exclusivement sur l'accumulation de soupçons de la part du fils aîné envers le beau-père. Un seul grand bloc narratif qui occupe une grande partie de la durée du long métrage, trop pauvre en action et complètement dépourvu de toute sorte de tension, qui s'épuise dans une fin standard dans laquelle tout prend une accélération et pendant une dizaine de minutes on cherche à concentrer toute la charge de thriller jusqu'alors toujours reportée.
De son côté, Dylan Walsh (le Dr. McNamara de la série télévisée "Nip/Tuck") offre une bonne performance dans le rôle du psychopathe, une face de bon parfaitement adaptée à un tempérament de sadique assassin; malheureusement, pourtant, son personnage perd cette complexité et cette maniaquerie qui appartenaient au "Patrigno" original, tueur obsédé par la "famille parfaite" et donc contraint d'éliminer toute cellule familiale qui trahissait ses attentes, qui ici est normalisé et décrit comme un assassin qui agit presque par habitude ou par défense. L'intelligente réflexion sur la dissipation de l'institution familiale et l'écroulement consécutif du rêve américain (que nous savons être fondé aussi sur la famille) est ici encore présente et toujours d'une actualité brûlante, même si ici elle était coadiuvée par le patriotisme reaganien et ici par le bonisme obamien. En fin de compte, la chose la plus intéressante des opérations de remake cinématographique réside précisément dans la diversité avec laquelle on parvient à élaborer un thème en phase avec la situation socio-politique de l'époque... et la plupart du temps on se rend compte qu'en dépit du temps qui passe, la vision d'ensemble sur la manière de penser et d'agir n'a pas changé beaucoup.
"Il segreto di David" ne s'engage pas plus que cela à vouloir réfléchir sur les dynamiques de désagrégation familiale au XXIe siècle, il aurait pu le faire mais ne s'est pas posé le problème, se limitant à copier ce camarade de classe plus diligent qui était le film de 1987. Il s'agit donc d'un devoir de classe propre et ordonné réalisé avec anonymat, un produit techniquement soigné mais dépourvu de toute raison d'êtreremembered.
Le casting, outre le déjà mentionné Walsh, comprend le médiocre Penn Badgley ("Il mio ragazzo è un bastardo"; "Gossip Girl") dans le rôle de Michael, le fils protagoniste; la belle Amber Heard ("All the Boys Love Mandy Lane"; "Never Back Down") dans les rôles de la petite amie de Michael; Sela Ward ("Il fuggitivo"; "L'alba del giorno dopo") dans les vêtements de Susan, nouvelle épouse du tueur.
Si vous voulez un conseil, regardez, ou regardez à nouveau, l'original "Il Patrigno" avec Terry O'Quinn, le John Locke de "Lost", qui fournit certainement un passe-temps plus captivant et intéressant que le remake ennemi.