VD
Vincenzo de Divitiis
•L'adolescente Belle déménage dans la charmante ville côtière d'Amityville, dans l'État de New York, avec sa mère, sa sœur cadette Juliet et son frère James, dans le coma depuis deux ans et nécessitant des soins constants. L'intégration de Belle dans sa nouvelle école n'est pas des plus faciles, car ses camarades de classe se moquent d'elle parce que sa nouvelle maison, le 112 d'Ocean Avenue, est considérée par tous les habitants comme maudite et hantée par des esprits maléfiques. Poussée par un camarade de classe aux manières bizarres, la protagoniste commence à enquêter sur le passé de la villa et découvre une terrible et choquante vérité : en 1974, en effet, la famille DeFeo a été complètement massacrée par l'un de ses fils, Ronald. Belle goûtera bientôt à la véracité de ces légendes lorsqu'elle commence à être tourmentée par des cauchemars effrayants et des hallucinations très réalistes, et surtout au moment où son frère James guérit miraculeusement du coma au point de pouvoir se lever et revenir à la vie. L'histoire d'Amityville a ainsi recommencé et le mal qui y réside peut à nouveau agir sans entrave.
Le cinéma d'horreur, on le sait, est depuis toujours caractérisé et composé d'éléments fortement iconographiques, qu'il s'agisse de monstres, de maisons hantées ou de lieux à forte charge émotionnelle et évocatrice, et de sagas qui ont marqué l'histoire du genre et effrayé des générations entières de spectateurs. L'une de ces sagas est sans aucun doute celle d'Amityville Horror, qui s'inspire des faits réellement survenus dans la célèbre villa numéro 112 d'Ocean Avenue, où, en 1974, la famille DeFeo a été exterminée par le fils Ronald.
Un massacre tout sauf normal et à peine riche en mystères et aspects controversés, si l'on pense que les dynamiques de cette nuit sont encore très obscures et, chose encore plus inquiétante, la résidence semble être construite sur un ancien cimetière indien dont les esprits planent encore entre ces murs et obscurcissent l'esprit de ceux qui y habitent. Superstitions, croyances populaires et macabres légendes qui n'ont pas pu échapper au cinéma d'horreur qui, à partir de 1979, année d'Amityville Horror de Stuart Rosenberg, a lancé une saga très copieuse en termes numériques, avec près d'une vingtaine de titres parmi ceux sortis en Italie et d'autres inédits dans notre pays, mais pas toujours de haute qualité et plutôt inutilement répétitive. La tentative de relancer ce franchise arrive cette fois de la part de la désormais célèbre BlumHouse qui produit ce Amytiville : Le réveil de Franck Khalfoun (que beaucoup se souviendront pour les excellents -2 : Le niveau de la terreur et le remake de Maniac), réalisateur français très talentueux mais qui se limite ici à réaliser un produit très adolescent, sans grands éléments narratifs et stylistiques et, dans l'ensemble, plat et prévisible.
Préambule que le matériau de départ, c'est-à-dire la saga originale, n'est pas des plus fervents et brillants, il faut aussi dire que Khalfoun ne fait pas beaucoup pour essayer d'en élever le niveau de qualité, et au contraire l'auteur français met de côté sa bonne veine montrée dans les films précédents et semble se reposer sur ce qui sont les standards des films marqués Jason Blum. Nous assistons donc à l'histoire habituelle d'une famille qui déménage dans une maison maudite, le groupe d'adolescents naïfs et en quête de problèmes, des personnages mal esquissés et une histoire qui suit des rails désormais connus de tous sans aucun type de trouvaille originale et caractérisée, mais plutôt par les dynamiques habituelles entre les membres de la famille. Les seules notes positives proviennent du département technique, en particulier il est à souligner la photographie de Steven Poster qui, dans certains moments, parvient à créer des atmosphères inquiétantes et légèrement effrayantes et le choix de plans du bas vers le haut utiles pour rendre les intérieurs de la maison plus menaçants et effrayants.
Assez positive, ensuite, le choix d'un casting qui voit la belle et talentueuse Bella Thorne, dans le rôle de la protagoniste Belle, Cameron Monaghan qui interprète le terrible frère dans le coma James, dont le maquillage ne convainc pas totalement, Jennifer Jason Leigh et Mckenna Grace.
Amityville : Le réveil, en conclusion, se maintient dans la ligne médiocre de la saga et représente un chapitre évitable et vendable seulement à des adolescents débutants dans le genre et en quête de quelques frissons faciles. Rien de si horrible, soit dit en passant, mais de Khalfoun, on pouvait s'attendre à beaucoup plus.