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Alessio Gradogna
•Sam erre dans les rues de New York. Sa vie est marquée par un passé de drogue et un présent d'alcool, de fêtes, de relations amoureuses instables et incertaines. Lorsqu'il rencontre Anna, un nouveau monde s'ouvre à lui, un monde morbide fait de sexualité débridée et de passion trouble, un lien de sang qui s'avère être porteur d'un prétendu vampirisme. Anna mord Sam pendant le sexe, lui suce le sang, un peu à la fois, et quand Sam se rend enfin compte de la signification de ces gestes, il cherche du réconfort auprès de son ex-petite amie Liza et de son ami fraternel Nick. Cela se terminera en tragédie, et nous laisserons le doute : Anna était-elle vraiment une vampire ou, comme le dit Nick en essayant de réconforter son ami, "Malheureusement, les vampires n'existent pas. Le vampirisme est partout, dans les pactes faustiens que nous faisons chaque jour" ? Deuxième film de Fessenden, une sorte de vampire métropolitain féminin, avec de nombreux points communs avec le merveilleux "The Addiction" de Ferrara, montré à travers la vie chaotique et sale de la ville (rappelant presque le premier Scorsese), interprété par Fessenden lui-même, qui cette fois encore n'hésite pas à remplir l'écran d'images laides, insupportables, dégoûtantes (lui-même avec ses cheveux ébouriffés, la bouche sans les dents de devant et la lèvre coupée), d'une sexualité bestiale et grossière, et filtre le tout à travers une réalisation rapide, schizophrénique, très moderne, et une intrigue inconstante mais de grand charme, avec une horreur cachée qui s'échappe peu à peu jusqu'à exploser dans le large gore final.