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LES DIABLES

The Devils

1971 GB HMDB
juillet 16, 1971

Le film retrace les grandes lignes de l'affaire des possédées de Loudun. Au 17ème siècle, en France, Richelieu veut convaincre Louis XIII d'en finir avec les gouvernements autonomes des petites villes de province. Loudun est une ville fortifiée du Poitou, dans laquelle catholiques et protestants vivent en bonne entente sous l'autorité bienveillante de l'abbé Grandier, un curé catholique charismatique et progressiste. Sa popularité, ainsi que sa réputation de prêtre libertin et séducteur, lui vaut des inimitiés parmi les notables locaux. La mère supérieure du couvent tout proche développe une attirance obsessionnelle pour le personnage. Les sœurs ursulines sombrent dans une forme d'hystérie collective, se disant possédées par des démons et par l'esprit de Grandier qu'elles accusent d'être en commerce avec le Diable. Ce sera le point de départ d'une cabale, menée par les autorités religieuses et civiles, contre le prêtre qui s'était ouvertement opposé aux projets de Richelieu.

Réalisateurs

Ken Russell

Distribution

Vanessa Redgrave, Oliver Reed, Dudley Sutton, Max Adrian, Gemma Jones, Murray Melvin, Michael Gothard, Georgina Hale, Brian Murphy, Christopher Logue
Dramma Horror Storia

CRITIQUES (1)

MC

Marco Castellini

La renommée du frère corrompu et libertin Grandier excite la curiosité de la supérieure d'un couvent qui décide de lui proposer de s'installer dans son couvent comme père spirituel. Le refus de Grandier déclenche la rage féroce des sœurs qui se laissent aller aux scènes les plus frénétiques d'hystérie et de folie. Certains adversaires du puissant frère profitent de la situation pour l'accuser de sorcellerie, instaurant ainsi un procès qui le mènera au bûcher. Tiré d'un roman célèbre d'Aldous Huxley "Les Diables de Loudun", un film provocateur qui, à sa sortie, a provoqué un scandale à la Mostra du Cinéma de Venise et suscité l'indignation de tout le clergé italien, devenant une sorte de "cas politique". Une histoire qui ose associer le sacré au profane, une grande preuve de réalisation et de style de Ken Russell pour un film historique, intrigant et suggestif comme peu. Il ne s'agit pas d'un véritable film d'horreur, mais il contient quelques séquences "fortes", scandaleuses et au limite du supportable propres à ce genre. À redécouvrir dans sa version originale, il est facile en effet que la télévision le diffuse horriblement censuré.