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Mother of Tears - La troisième mère poster

MOTHER OF TEARS - LA TROISIÈME MÈRE

La terza madre

2007 IT HMDB
octobre 31, 2007

De nos jours à Rome, Sarah Mandy, jeune archéologue américaine, se retrouve en possession d'une urne antique. Elle ignore que celle-ci a appartenu à la plus puissante de toutes les sorcières, la Mère des Larmes. En ouvrant l'urne, Sarah va malencontreusement libérer une force démoniaque qui n'aura de cesse de tout détruire sur son passage...

Réalisateurs

Dario Argento

Distribution

Asia Argento, Cristian Solimeno, Adam James, Moran Atias, Valéria Cavalli, Philippe Leroy, Daria Nicolodi, Coralina Cataldi-Tassoni, Udo Kier, Robert Madison
Horror

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Une ancienne urne datant du dix-neuvième siècle est découverte, enchaînée à un cercueil, dans le cimetière de Viterbe. L'urne est immédiatement envoyée au Musée d'Art Antique de Rome et ouverte : à l'intérieur, on découvre plusieurs statuettes, un poignard sacrificiel et une tunique. À partir de ce moment, l'esprit de Mater Lacrimarum est libéré, dernière composante d'une triade de puissantes sorcières ayant donné naissance au culte de la magie noire. Rome sombre immédiatement dans le chaos, entre actes de violence, meurtres et suicides ; pendant ce temps, des dizaines de sorcières du monde entier arrivent dans la capitale italienne pour adorer leur mère et donner vie à ce qu'on appelle "La deuxième ère des sorcières". Dans ce scénario apocalyptique évolue Sarah Mandy, restauratrice au Musée d'Art Antique et unique témoin de la résurrection de la Troisième Mère. La jeune femme est recherchée par la police car considérée comme complice du massacre survenu au Musée et, en même temps, elle est poursuivie par les adeptes de Mater Lacrimarum car potentiel obstacle à l'avènement du nouveau règne de terreur. Tremblez, tremblez… les sorcières sont de retour ! À distance de 27 ans du dernier chapitre, Dario Argento décide de conclure la trilogie sur les trois Mères, puissantes sorcières célébrées dans le chef-d'œuvre "Suspiria" (1977) et dans sa suite "Inferno" (1980). "La Troisième Mère" est un film très attendu par les fans du maître de l'horreur à l'italienne et, dans les prémisses, aurait dû relancer l'image du réalisateur romain après le flop de "Le Cartomancien" et la parenthèse télévisuelle non exaltante de "Tu aimes Hitchcock ?". Dans les prémisses, soit bien clair ! Car en pratique, "La Troisième Mère" est bien loin des joyaux qu'Argento nous a offerts dans les années 1970 et 1980. Présenté en avant-première mondiale au Festival du Cinéma de Rome dans la section "prémières", "La Troisième Mère" a le mérite de clore l'aimée saga sur les trois sœurs sorcières en formant un corpus idéal avec les deux films précédents. En effet, même si ce troisième chapitre peut être apprécié de manière tout à fait indépendante des prédécesseurs, il fait référence de manière intelligente aux événements survenus en 1977 et en 1980, évoquant Suzy Bannion, artisan de la mort de Mater Suspirorum, et l'architecte Varelli, tout en ramenant sur scène le célèbre texte "Les trois Mères". Deux "légendaires" acteurs de la saga reviennent dans ce troisième chapitre, précisément Udo Kier, dans le rôle de Père Johannes, et Daria Nicolodi, dans un caméo où elle incarne la mère de l'héroïne. Le film bénéficie d'un rythme décidément frénétique, 1 heure et 40 minutes de poursuites, massacres, folie et satanisme, qui rendent la vision de l'œuvre rapide et divertissante, même si on ne peut s'empêcher de remarquer une certaine superficialité qui plane préoccupante sur toute l'histoire. Des intrigues complexes et des raffinements de scénario n'ont jamais été le point fort de cette saga, mais dans "La Troisième Mère", de nombreux thèmes et événements sont traités avec précipitation, donnant ainsi un sentiment partiel d'inachevé. Si l'introduction peut sembler absolument excellente, avec un meurtre effroyable dont sont protagonistes un babouin, trois statues vivantes et les entrailles de Coralina Cataldi-Tassoni ("Démons 2", "Le Fantôme de l'Opéra"), certaines chutes de ton disséminées tout au long du film apparaissent décidément inappropriées (l'invisibilité momentanée de Sarah, par exemple). D'autres idées, ensuite, sont simplement embarrassantes et stériles, comme l'idée de donner des pouvoirs surnaturels à l'héroïne et de la faire interagir avec le fantôme de sa mère, choix guidé par le simple devoir moral de faire revenir Daria Nicolodi ("Profondo Rosso", "Inferno"), mais qui génère des moments de comédie involontaire plutôt que de pathos. L'idée de plonger Rome dans le chaos et la violence est assurément gagnante, donnant ainsi à l'ensemble du film cette touche de dramatique apocalyptique qui manquait dans les chapitres précédents plus intimes. Le taux de violence présent dans "La Troisième Mère" atteint des sommets très élevés, constituant probablement l'apogée des atrocités explicites montrées dans le cinéma d'Argento et représentant la principale raison d'intérêt pour les amateurs de splatter. Mais venons à l'aspect technique-artistique. La réalisation, malheureusement, suit la tendance des derniers travaux d'Argento et ne présente aucune de ces folies qui ont rendu célèbre le réalisateur. La photographie, magnifique dans les deux chapitres précédents de la saga et ici supervisée par Federico Fasano, est ici normalisée et perd beaucoup du charme baroque et surréaliste qui caractérisait désormais la saga des Mères. La bande-son de Simonetti est diligente mais pas percutante, tandis que les effets de maquillage soignés par Sergio Stivaletti sont excellents. Le casting s'appuie sur d'excellents caractéristes du cinéma italien et international et, en général, donne une bonne performance, à commencer par Asia Argento, dans le rôle de Sarah Mandy, qui semble décidément plus contenue que d'habitude et rend adéquatement le sens de déphasage propre à son personnage. Mater Lacrimarum est interprétée par la mannequin israélienne Moran Attias, une femme magnifique et décidément efficace dans le rôle de la Troisième Mère cruelle, capable de susciter un mélange d'inquiétude et de fascination. En conclusion, nous avons affaire à une œuvre agréable et divertissante, nettement supérieure aux derniers longs métrages de Dario Argento, mais incapable de retrouver les fastes d'autrefois. Un film correct, aux nombreux défauts et dont on aurait dû exiger le maximum… mais malheureusement, on s'est contenté du standard des productions moyennes qui ont caractérisé la fin des années 1980 et certaines œuvres des années 1990 de la production argentienne.

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