RG
Roberto Giacomelli
•Dante, après avoir été capturé lors d'une opération de récupération clandestine, est détenu dans une prison de haute sécurité sur la côte espagnole. Après environ un an, Dante parvient à s'évader et sa première pensée est de réussir à obtenir des nouvelles de sa petite amie, capturée avec lui et dont il n'a plus eu de nouvelles. Mais à la poursuite de l'évadé, un rottweiler féroce, rendu mortel par une série de prothèses mécaniques implantées sur son corps, est lâché.
Le film aurait pu se résumer à un énième clone de "Cujo", mais celui de Yuzna se présente comme un film d'action maladroit et décousu, rempli de gore. L'idée est sans doute originale, mais elle est mal exploitée en raison d'un scénario approximatif et, par moments, confus, truffé de flashbacks mal insérés et rempli de trous. Les interprètes sont un autre point faible du film : le protagoniste, un inconnu et nu William Miller, affiche une gamme expressive qui va de A à B et semble également inadapté, vu sa physionomie fragile, pour interpréter des scènes similaires à "Rambo".
Une carte gagnante est représentée par les effets spéciaux mécaniques, avec lesquels sont représentées les scènes avec le chien, une version animale de "Terminator" ; moyenne-basse, mais pas mauvaise la graphique informatique, cependant utilisée très rarement. Corrects aussi les effets gore, qui donnent le meilleur dans les attaques sanglantes du chien (à citer la scène où la femme est déchirée sous les yeux de la petite fille).
Ce film représente sans doute une autre preuve de la phase descendante dans la carrière de Yuzna, qui, après le tout aussi décevant "Faust", nous offre une nouvelle laideur, nous montrant que les temps où il a réalisé "Society" et "Le Retour des morts-vivants 3" sont désormais révolus. Espérons une renaissance artistique pour l'avenir (mais on ne parle pas très bien non plus de son récent "Beneath Still Waters"), mais sa présence dans la "Fantastic Factory" de Fernandez ne laisse rien présager de bon.