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Saw II poster

SAW II

2005 US HMDB
octobre 28, 2005

Chargé de l’enquête autour d’une mort sanglante, l’Inspecteur Eric Mason est persuadé que le crime est l’œuvre du redoutable Jigsaw, un criminel machiavélique qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté. Cette fois‐ci, ce ne sont plus deux mais huit personnes qui ont été piégées par Jigsaw…

Réalisateurs

Darren Lynn Bousman

Distribution

Tobin Bell, Donnie Wahlberg, Shawnee Smith, Erik Knudsen, Franky G, Glenn Plummer, Emmanuelle Vaugier, Beverley Mitchell, Noam Jenkins, Timothy Burd
Horror

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Le détective Eric Matthews, après la découverte d'un cadavre atrocement torturé, parvient à localiser la cachette de l'Énigmiste, un féroce tueur en série qui défie ses victimes à un jeu mortel où leur vie est en jeu. L'Énigmiste est un malade en phase terminale de cancer, incapable de se déplacer, mais dans son repaire, le détective et ses collègues découvrent des écrans montrant huit personnes prisonnières dans une maison, parmi lesquelles le détective reconnaît aussi son fils. Les prisonniers sont soumis à un gaz neurotoxique qui les tuera dans les deux prochaines heures : la seule façon de se sauver est de résoudre les énigmes diaboliques que le tueur a semées dans toute la maison, ainsi que des pièges mortels. Le détective Matthews fera tout pour extorquer à l'Énigmiste l'emplacement du bâtiment-piège. Il y a seulement un an, le génie "Saw - L'Énigmiste" faisait ses débuts dans les salles, un thriller/horreur révélation qui s'est immédiatement mérité l'étiquette de culte. Maintenant, "Saw" s'est mérité une suite (mais on parle d'une trilogie !), parfaitement fidèle aux atmosphères et aux atrocités qui nous avaient enchantés avec le prototype. Saleté, crasse, sentiment de désespoir et d'oppression étaient les sensations que l'on ressentait en observant la torture physique et psychologique à laquelle étaient soumis les protagonistes du premier film enfermés dans un bain désaffecté, le même bain qui réapparaîtra dans une scène fugace mais terrifiante de cette suite ; et la même atmosphère malsaine qui se respire tout au long de "Saw 2". La maison dans laquelle sont piégés les huit malheureux protagonistes est truffée de dangers, de pièges mortels qui mettent à l'épreuve l'habileté et la patience des concurrents-victimes ; n'importe quoi peut être mortel dans cette habitation : ouvrir une porte, une chaudière, même regarder par un judas. Le département gore est très généreux, sûrement plus adapté à un film d'horreur qu'à un simple thriller ; on passe ingénieusement de têtes perforées et de gorges tranchées à des pièges subtils qui jouent avec les nerfs du spectateur. Au moins deux sont les scènes qui resteront gravées dans l'esprit : l'introduction, avec le diabolique appareil-masque clouté qui menace le visage d'un malheureux "pécheur" et la terrible scène de la flaque remplie de seringues dans laquelle l'une des protagonistes sera forcée de se jeter et de fouiller. "Saw 2" ne se limite pas à être une suite astucieuse d'un produit à succès, car il parvient à élargir les thèmes déjà émergés dans le premier film et à approfondir la psychologie de certains personnages rescapés du précédent film, surtout l'Énigmiste (interprété encore par le bon Tobin Bell), figure pathétique et souffrante, qui inspire la pitié et la compassion plutôt que le dégoût, mais en même temps, malgré sa condition de malade en phase terminale de cancer, il parvient à paraître cruel et ingénieux, auteur d'un plan de folie lucide exempt de tout pli. Au centre de l'histoire, outre un spectacle de violence et de sang, se détache un clair accent sur la relation entre parents et enfants, représenté par la cohabitation conflictuelle entre le détective Matthews (un convaincant Donnie Wahlberg) et son fils Daniel (un terne Erik Knudsen), l'un prototype de père tout d'une pièce trop occupé pour éduquer son fils, l'autre garçon rebelle et désireux d'attirer l'attention de son père. Relation parentale qui se jettera sur le métaphorique, impliquant aussi le personnage de l'Énigmiste. Sur le plan technique, on peut constater une réalisation "style clip vidéo" du débutant Darren Lynn Bousman (également auteur du scénario avec Leigh Whannel), très proche de la réalisation tout aussi frénétique de l'auteur du premier épisode James Wan, mais ici nous sommes heureusement épargnés par ce montage accéléré caractéristique de nombreuses séquences du premier film. Le scénario se présente plutôt solide, riche en rebondissements, bien que fortement redevable à l'intrigue expérimentée dans "Cube", thriller claustrophobe de Vincenzo Natali. On remarque, semés dans tout le film, des citations savoureuses (intentionnelles et non) d'horreurs du passé : la scène déjà citée du masque clouté ne peut que rappeler l'instrument de torture utilisé dans le classique de Mario Bava "La maschera del demonio" ; la scène dans laquelle l'un des prisonniers de la maison, en regardant à travers le judas de la porte, se retrouve le crâne perforé par une balle de pistolet, est reprise de "Opera" de Dario Argento ; enfin, même l'emplacement de la maison prison, selon l'Énigmiste (c'est "La dernière maison à gauche"), cite le célèbre travail de Wes Craven. En somme, "Saw 2" est un film conseillé surtout à ceux qui ont su apprécier l'épisode précédent ; tandis qu'il peut sembler redondant et complaisant dans l'exhibition de la violence pour le spectateur commun. Il reste néanmoins un produit de qualité indéniable pour le marché de l'horreur. Il mérite sûrement un demi-point de plus.

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