The Alphabet Killer backdrop
The Alphabet Killer poster

THE ALPHABET KILLER

2008 US HMDB
novembre 7, 2008

Megan, une jeune inspecteur de police, est obsédée par le viol et le meurtre de la jeune Alice Carla Castillo dans la ville de Churchville. Son échec à trouver le tueur l'amène à faire une dépression nerveuse. Deux ans plus tard, elle sort d'un asile psychiatrique comme le fantôme d'elle-même. Lorsque le tueur frappe alors de nouveau en tuant la petite Wendy Walsh, Megan est de retour dans l'affaire, déterminée à amener le coupable en justice. Même sa dépression psychiatrique totale ne l'empêche pas de se tenir à sa mission, une mission qui l'amènera sur de noirs chemins semés d'hallucinations, de danger et de mort...

Réalisateurs

Rob Schmidt

Distribution

Eliza Dushku, Cary Elwes, Timothy Hutton, Hope Tomaselli, Michael Ironside, Tom Malloy, Bill Moseley, Carl Lumbly, Melissa Leo, Tom Noonan
Thriller Crime Mistero

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Une jeune fille nommée Carla Castillo est retrouvée morte étranglée à Churchville ; l'autopsie révèle qu'il y a aussi eu violence sexuelle. L'agent de police Megan Paige enquête sur le cas avec son collègue et compagnon de vie Kenneth Shine, mais le stress dû au surmenage et la conviction obsessionnelle d'avoir affaire à un tueur en série poussent Megan à une crise nerveuse de nature schizoïde qui la conduit même à voir les fantômes des victimes réclamant vengeance. Après avoir passé deux ans dans une clinique, Megan est réassignée au cas par son ex-petit ami qui, entre-temps, a fait carrière. Une nouvelle jeune victime est retrouvée violée et étranglée à Webster et son nom est Wendy Walsh. La théorie du tueur en série se renforce de plus en plus et un détail précédemment noté par Megan devient évident, à savoir que les victimes ont la même initiale de prénom et de nom que le lieu où elles sont retrouvées. Les films inspirés explicitement de tueurs en série réellement existants sont rarement efficaces. Il s'agit le plus souvent de productions pour la télévision ou pour la vidéo domestique et de plus en plus souvent de films de qualité médiocre et d'implication faible. Au cours des dix dernières années, des dizaines de productions de ce genre sont sorties, du "Ted Bundy" de Matthew Bright, de l'"Ed Gein" de Chuck Parello, du "Dahmer" de David Jacobson et du "Gacy" de Clive Saunders – pour n'en citer que quelques-uns – d'opérations allant du médiocre au pire, nous en avons vu beaucoup. Rob Schmidt ("Wrong Turn" ; "Masters of Horror: Dal coma con vendetta") s'inscrit dans ce filon en réalisant un film qui semble se situer sur des lignes de qualité bien supérieures aux titres cités, cherchant une signature stylistique qui se rapproche le plus possible du "Zodiac" de David Fincher contaminé par une touche de surnaturel, bien que le résultat soit encore bien loin de ce que pouvaient être de bonnes prémisses. Schmidt nous raconte l'histoire de celui que les médias appelaient le tueur de l'alphabet, un assassin qui a fait trois victimes entre 1971 et 1973 près de Rochester (États-Unis), toutes des jeunes filles entre 10 et 11 ans, avec une initiale de prénom et de nom identique à celle du lieu où elles étaient retrouvées (d'où le surnom du tueur). L'affaire du tueur de l'alphabet n'a jamais été résolue, mais le film de Schmidt propose une solution fantaisiste qui éloigne ce produit de nombreux autres qui s'en tiennent plus strictement aux faits réels. "The Alphabet Killer", en effet, n'est pas proprement une transposition fidèle et documentaire des faits comme pouvait l'être, par exemple, le film de Fincher, il s'agit bien d'une version très libre et romancée des faits survenus, au point que les noms des personnes impliquées ne correspondent pas et qu'aucune date précise n'est donnée aux événements. L'idée à la base du film est de raconter une histoire réelle et réaliste sous un aspect inédit, chargé de suggestions horrifiques oscillant entre le paranormal et la pure folie. La Megan Paige interprétée par une bonne Eliza Dushku ("Wrong Turn" ; "Soul Survivors – Autres vies") est une femme profondément perturbée, immergée dans le travail de manière à transformer sa chasse en obsession, avec des effets destructeurs sur sa psyché. L'effondrement qui la pousse à voir les fantômes des jeunes victimes réclamant vengeance est l'explication de son état mental, un expédient pas vraiment original qui fonctionne pourtant ici avec une certaine efficacité. Les apparitions des fantômes assurent cette touche d'horreur dont le film se fait porteur et génèrent au moins un couple de scènes réussies, dont l'apparition sous le lit et le macabre défilé de petits cadavres dans l'église. Ce qui ne fonctionne pas du tout dans "The Alphabet Killer", c'est l'aspect le plus étroitement lié à l'intrigue. Le rythme, surtout dans la première partie, est trop lent et l'histoire semble ne jamais vraiment entrer dans le vif du sujet, bien qu'il n'y ait aucun préambule. Il se crée dès le début une véritable barrière entre le spectateur et le film qui ne permet pas de se laisser capturer par l'histoire. La faute, principalement, aux personnages qui, à l'exception de la protagoniste, se révèlent un peu plus monodimensionnels les uns que les autres. Et cela malgré la présence de bons acteurs qui peuplent le film : Cary Elwes ("Saw – L'énigmiste" ; "Il collezionista"), Timothy Hutton ("La metà oscura" ; "The Good Sheperd"), Michael Ironside ("Atto di forza" ; "Starship Troopers"), Bill Moseley ("Non aprite quella porta 2" ; "La casa del diavolo") et Tom Noonan ("Manhunter" ; "Last Action Hero"). Même la dernière partie, d'une structure de thriller plus conventionnelle, ne parvient pas à captiver plus que cela, à laquelle s'ajoute également une écriture peu attentive qui banalise l'histoire et montre des limites de crédibilité, données surtout par des coïncidences de résolution narrative un peu faciles. En somme, "The Alphabet Killer", bien qu'étant une longueur d'avance sur la majorité des thrillers "de fait divers" qui peuplent le paysage cinématographique, se révèle être une occasion manquée et sûrement l'œuvre la plus faible pour le moment de la filmographie de Rob Schmidt.

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