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FORCES OBSCURES

The Damned Thing

2006 CA HMDB
octobre 27, 2006

C' est le conte apocalyptique d'une force monstrueuse qui dévaste la famille du shérif Kevin et sa petite ville du Texas Almagro . Le shérif pense qu'il y a un lien entre cette force invisible mystérieuse qui a fait que son père a tuer sa mère en 1981.Il se propose de découvrir et d'arrêter cette force obscure avant qu'elle ne décime sa ville en forçant les habitants à se tuer les uns les autres.

Réalisateurs

Tobe Hooper

Distribution

Sean Patrick Flanery, Marisa Coughlan, Brendan Fletcher, Alex Ferris, Brent Stait, Georgia Craig, Ryan Drescher, Ted Raimi, Tracy Waterhouse
Dramma Horror televisione film

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Dans la ville de Cloverdeal, des événements étranges commencent à se produire : un homme se frappe le visage à coups de marteau jusqu'à la mort, une mère tente de tuer son propre fils, un prêtre défonce le crâne à un de ses concitoyens alors qu'il se confesse. Le seul qui semble connaître la raison de ces actions étranges et soudaines est le shérif Reddle, protagoniste, enfant, d'un événement similaire qui impliquait ses parents. Alors que l'homme essaie de creuser dans son passé pour trouver une solution, une hystérie collective se déchaîne dans la ville et la furie meurtrière/suicidaire des personnes augmente à chaque minute qui passe. "Masters of Horror" est un projet singulier né de l'esprit de Mick Garris, réalisateur connu dans le domaine de l'horreur surtout pour les adaptations des romans de Stephen King. Garris a pensé à réunir les réalisateurs les plus représentatifs de l'horreur cinématographique dans un projet destiné à la télévision par câble Showtime et à la vidéo domestique, le résultat est "Masters of Horror", une série de 13 courts métrages de 60 minutes chacun, chacun réalisé par un grand nom du cinéma de genre ; chaque épisode a un budget de 1,8 millions de dollars, le lieu fixe étant la ville canadienne de Vancouver et une liberté créative totale a été accordée à chaque réalisateur. Les noms impliqués dans la deuxième saison de ce projet sont : Tobe Hooper, Dario Argento, Stuart Gordon, Joe Dante, John Carpenter, John Landis, Ernest Dickerson, Brand Anderson, Tom Holland, Peter Medak, Rob Schmidt, Norio Tsuruta et Mick Garris lui-même. Tobe Hooper ouvre la deuxième saison de "Masters of Horror" et passe de Richard Matheson dans "Dance of the Dead" à Ambrose Bierce pour "The Damned Thing", en gardant comme dénominateur commun Richard Christian Matheson (fils du célèbre auteur de "Je suis une légende") en tant que scénariste. En vérité, après les résultats médiocres atteints avec "Dance of the Dead", épisode de la première saison de cette série, entendre à nouveau les noms de Hooper à la réalisation et Matheson Jr. au scénario m'a fait transpirer froid, mais tout alarmisme a été excessif car "The Damned Thing" (rebaptisé "Discordia" en Italie) se regarde avec plaisir et se positionne parmi les épisodes agréables de cette deuxième saison des maîtres de l'horreur. Travailler avec Tobe Hooper ces dernières années est chose ardue, car l'ancien réalisateur prodige de "The Texas Chain Saw Massacre" et "The Funhouse" a connu un déclin artistique tel qu'il a accumulé une série de films que juger regardables équivaut à un compliment. Si l'on exclut la collaboration avec Stephen King pour "The Mangler", cela fera au moins 20 ans (sinon plus) que le réalisateur texan n'a pas réalisé un film qui se maintienne à la moyenne, mais avec ce "Discordia", un peu de rédemption arrive. Le court métrage en question n'est rien d'exceptionnel, soyons clairs, il s'agit d'une œuvre pour la plupart anonyme et dépourvue de coups de génie, mais l'histoire et le rythme savent divertir agréablement et le taux élevé d'hémoglobine maintient bien l'attention du spectateur splatterophile. L'idée de base voyage sur des territoires qui pourraient être définis comme dylandoghiani, tant cet épisode réussit à recréer des atmosphères et des situations souvent vues dans les pages de la bande dessinée créée par Tiziano Sclavi : une petite ville de province où la folie des habitants se déchaîne, l'horreur qui vient du passé, se niche sous la terre et sert de catalyseur pour la haine et la violence humaine, prenant même la forme d'un monstre visqueux. Vouloir donner une forme à la rancœur et à la violence réprimée n'est pas une idée originale mais néanmoins appréciable, capable ici de développer le thème de l'inévitabilité de la négative instinctivité humaine de manière efficace et jamais gratuite ou complaisante. L'être humain est décrit comme un individu au visage couvert d'un masque : la quotidienneté et les règles de la vie en société indiquent le comportement juste à suivre, mais il suffit d'une énergie négative, ici baptisée "énergie maudite", qui traverse les consciences des hommes pour faire tomber ce masque et faire ressortir le pire de chacun. Ainsi, l'instinct de conservation, l'empathie et chaque frein moral disparaissent et l'être humain se transforme en une créature sans cœur et sans cerveau, capable de se faire du mal et de faire du mal comme seul moyen d'expression. L'utilisation de l'effet splatter pour secouer le spectateur est un choix discutable, certainement d'un grand impact ("Discordia" avec "Instinct Animal" est l'épisode le plus splatter de cette deuxième saison) mais dans certains cas aussi effrontément gratuit. Entre les éviscérations insistantes et diverses amusettes, toutes magnifiquement réalisées par l'équipe de Berger et Nicotero, on a l'impression de vouloir détourner l'attention du spectateur de la médiocre caractérisation des personnages et de certains passages un peu superficiels. Le travail est néanmoins accompli de manière élogieuse sous tous les aspects et à la fin de la vision, bien que incapable de laisser une marque, "Discordia" peut satisfaire.