L'homme d'affaires Grant Grant est un des citoyens les plus fortunés de la paisible bourgade de Wheelsy, mais son luxueux train de vie et son opulente résidence ne suffisent pas à compenser l'indifférence croissante de sa jeune et belle épouse, Starla, qu'il aime d'un amour sans retour. À part cela, tout baigne pour lui, ou plutôt tout baignait avant une certaine balade nocturne... Au cours d'une virée dans les bois, Grant et sa consolatrice d'un soir, Brenda, découvrent une masse gélatineuse d'origine extraterrestre à proximité d'un cratère creusé de fraîche date. Soudain, un puissant tentacule jaillit de la masse informe, enserrant Grant avant de lui inoculer un germe mortel... Starla constate bientôt chez son mari les symptômes d'une insidieuse et troublante métamorphose...
Distribution
Nathan Fillion, Michael Rooker, Elizabeth Banks, Gregg Henry, Tania Saulnier, Don Thompson, Brenda James, Jennifer Copping, Jenna Fischer, Haig Sutherland
HorrorCommediaFantascienza
CRITIQUES
(1)
RG
Roberto Giacomelli
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Un météorite tombe au milieu de la forêt entourant le petit village de Wheesley. De son intérieur s'échappe un parasite alien qui pénètre dans le corps de M. Grant, le transformant lentement en un être mutant répugnant affamé de chair et désirant se reproduire. De la rencontre visqueuse/amoureuse entre le monstre Grant et une de ses anciennes admiratrices naissent une progéniture de parasites vermiformes qui commencent bientôt à s'insinuer dans le corps des habitants de Wheesley, les transformant en êtres monstrueux perpétuellement affamés de chair. Le commandant de la police locale, Bill Pardy, ainsi que la femme de Grant, le maire de Wheesley et la jeune Kylie tenteront de survivre à l'horreur qui contamine tout le pays.
Prenez des parasites aliens vermiformes et dégoûtants, des mutations génétiques abondantes, des monstres tentaculaires, des zombies affamés de chair humaine, un groupe d'héroïnes sympathiques et une bonne dose de gore; ajoutez une ambiance pure de camp d'horreur des années 80 et une pincée d'ironie; mélangez bien et vous aurez servi l'un des exemples les plus heureux d'horreur "originale" produite ces dernières années: "Slither".
On ne comprend pas comment le film réalisé par James Gunn a eu un succès si tiède auprès du public, tant aux États-Unis qu'en Italie (où il a fait une brève apparition en salles en juillet, distribué en très peu de copies), alors qu'il est un must de tout ce qu'un film d'horreur peut contenir pour rendre heureux les fans. En effet, il est vraiment difficile que "Slither" puisse décevoir un passionné de cinéma d'horreur, tant il est chargé de dynamisme et de situations mémorables ainsi que de citations explicites de l'horreur d'antan. Dans "Slither", on peut trouver quelque chose de "Dimensione Terrore" (les parasites vermiformes venant de l'espace et capables de zombifier les humains), de "Society" (l'orgie de chair), de "La Chose" (les mutations sur humains et animaux) et même de "Blob" (la météorite contenant le parasite); mais tout est construit de manière à ne jamais tomber dans la simple facilité du plagiat déguisé en citationnisme, car les divers éléments s'intègrent et créent une synergie tout à fait naturelle et originale, rappelant à l'esprit de l'expert les diverses pellicules et lui faisant apprécier un petit grand film qui suinte le divertissement des années 80 par tous les pores.
À la réalisation dynamique de James Gunn (pendant des années responsable des travaux dans la société Troma) s'ajoute le scénario tout aussi spirituel du même Gunn, capable d'alterner de manière presque parfaite des moments drôles, parfois grotesques, avec des scènes de terreur absolue et de dégoût (la scène de la salle de bain où Tania Saulnier est attaquée par les sangsues aliens est anthologique). Il faut également noter l'excellent casting composé de deux bons acteurs comme Michael Rooker (le tueur en série inoubliable de "Henry - Pioggia di sangue") et Gregg Henry (le méchant du "Omicidio a luci rosse" de De Palma), accompagnés de Nathan Fillion ("Serenity"), Elizabeth Banks ("Spiderman") et Tania Saulnier ("Il Prescelto").
Une mention particulière doit être faite aux effets spéciaux efficaces, grands protagonistes du film, constitués d'un mélange d'effets modernes (et bien faits) en infographie et d'effets spéciaux de style ancien, comprenant des prothèses en latex et un maquillage extrême, souvent heureusement engagés dans la création de scènes gore effrayantes.
En conclusion, "Slither" est un divertissement absolument réussi, une tentative de reproduire encore aujourd'hui la formule du film B sanglant de grande qualité, réalisé avec économie de moyens mais avec une grande richesse d'idées. L'un des films les plus réussis et divertissants de ces dernières années. Chaudement recommandé!