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Alone in the Dark 2 poster

ALONE IN THE DARK 2

2008 US HMDB
septembre 1, 2008

Après avoir été en possession d'une dague maléfique, Edward Carnby est victime d'hallucinations. Mais lui seul détient la clé pour mettre fin à une lutte du bien contre le mal. Il va mettre sa vie en péril en rejoignant une équipe de chasseurs de sorcières à la poursuite de la démoniaque Elisabeth Dexter...

Réalisateurs

Peter Scheerer, Michael Roesch

Distribution

Rick Yune, Lance Henriksen, Bill Moseley, Ralf Moeller, Danny Trejo, Zack Ward, Natassia Malthe, Jason Connery, Michael Paré, P. J. Soles
Fantasy Horror Azione

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Edward Carnby est poignardé avec un couteau maudit et à travers la blessure se propage une infection qui le met constamment en contact avec une dimension parallèle habitée par une sorcière déterminée à étendre son règne sur notre réalité. Carnby est secouru par Dexter et sa fille Natalie qui, avec l'aide de l'expert en occultisme, le professeur Lundbert, tenteront de sauver l'homme et d'empêcher la sorcière de mener à bien son plan. Vous souvenez-vous d'"Alone in the Dark", soit la confirmation du manque de talent d'Uwe Boll ? Malheureusement oui, dites-vous ? Bien, pour le bonheur de tous les masochistes, voici le direct-to-video "Alone in the Dark 2", la démonstration la plus explicite qu'après avoir touché le fond, il est possible de creuser encore plus profond. "Alone in the Dark 2" est le Désastre, avec un "D" majuscule, l'un de ces films qui, à la fin de la vision, vous fait légèrement secouer la tête et, avec un sourire serré, vous fait vous demander "mais comment ont-ils fait ?". On échoue sur tous, mais vraiment TOUS, les fronts dès la phase de préproduction avec une histoire stupide et confuse comme rarement cela s'est produit ces derniers temps. Il suffit de lire le bref résumé en haut de cet article pour se rendre compte de l'idiotie d'une intrigue qui semble ingénument ridicule et hautement improbable. Dire que l'idée de donner une suite au film de Boll, qui a été un échec économique retentissant, a quelque chose d'inquiétant, mais les possibilités de réussir à faire mieux que le prédécesseur étaient vraiment toutes là, même en considérant que le matériel à puiser (cinq chapitres du jeu vidéo éponyme) offrait une grande variété de situations d'impact. Et pourtant, les scénaristes et réalisateurs Michael Roesch et Peter Scheerer ont décidé non seulement de s'en moquer complètement des jeux vidéo d'Infogrames, mais aussi de survoler avec beaucoup de désinvolture ce qu'était le premier film. Donc, si dans le long métrage de 2005 il y avait un Edward Carnby interprété par Christian Slater qui se donnait un minimum de mal pour ressembler à l'enquêteur de l'occulte de la saga vidéoludique, ici nous avons un Edward Carnby sans art ni partie, impliqué dans les événements par pure coïncidence et de plus interprété par l'acteur asiatique (!!!) Rick Yune. La désastreuse scénarisation signée Roesch et Scheerer donne le pire d'eux-mêmes et met ensemble une série infinie d'absurdités qui pataugent dans le ridicule involontaire le plus éclatant : si la construction narrative a des pics d'ingénuité absurde laissant stupéfait, il y a de véritables "génialités" qui rendent vraiment difficile la possibilité de croire que les deux auteurs soient sains d'esprit. Il suffit de penser que la sorcière maudite est attirée par les balles (pourquoi pas, nous ne le savons pas) et malgré tous le sachant et le répétant plusieurs fois, à l'apparition de l'ectoplasmique mégère, ils ne font que vider des chargeurs entiers contre elle. Autre pic de génie est représenté par l'ambiguïté immotivée du professeur Lundbert, qui semble cacher des secrets et ne dire que des demi-vérités, pour ensuite abandonner soudainement et complètement ses comportements mystérieux, le faisant devenir à tous égards l'assistant et le mentor de l'héro. Mais voulons-nous nous souvenir ensuite de la méthode infaillible du professeur pour empêcher Carnby de ne pas être repéré pendant son sommeil par la sorcière ? Une potion radioactive (oui, celle verte phosphorescente, comme dans les dessins animés) injectée dans la joue (la joue ?) qui obscurcirait l'aura de l'âme... vous vous rendez compte ? Sans mots. Et puis il y a des erreurs de continuité disséminées ici et là, le poignard qui ne peut d'abord être touché par personne parce qu'il est venimeux et ensuite serré dans la main de quiconque, des personnages jetés là sans raison (la femme de Lundbert, Danny Trejo, Zack Ward de Boll, les pseudo-soldats de l'occulte au début dirigés par le fils de Sean Connery...), la sorcière ridicule qui ressemble à la dame en noir qui erre dans "La Casa 5" de Fragasso, les effets spéciaux horribles, les imprécisions spatiales (l'antre de la sorcière est dans les sous-sols d'un bâtiment d'une grande métropole mais quand les protagonistes en sortent, ils se retrouvent dans une forêt !), et bien plus encore qui ferait sérieusement réévaluer les œuvres de notre Andrea Bianchi. La chose la plus surprenante est le casting artistique composé de visages très connus du public du cinéma de genre qui semble avoir été assemblé en imitant les critères de sélection de Rob Zombie, des habitués compétents qui, entre les mains des deux malheureux réalisateurs, parviennent à offrir le pire d'eux-mêmes. Si Lance Henricksen est suffisamment crédible dans le rôle de Lundbert, Bill Moseley semble inapproprié et peu capable dans celui de Dexter, sans parler de Danny Trejo sous-utilisé, mis là pour jouer le rôle de "l'homme qui sait réparer la chaudière et meurt en premier". Dans le rôle de la femme de Ludbert apparaît même P.J. Soles, connue pour "Halloween - La nuit des sorcières" et rescapée de "La maison du diable". Les protagonistes, en revanche, semblent avoir été choisis avec soin parmi les pires acteurs disponibles : Rachel Specter ("La coniglietta di casa" ; "Que la fin ait commencé") est la fille classique mignonne qui probablement remplira les direct-to-video du futur ; Rick Yune ("Fast and Furious") est simplement inacceptable. Boll, qui a apparemment de l'argent à dépenser, se limite cette fois à produire. À ce stade, seul un troisième volet réalisé par David DeCoteau pourrait perpétuer la tradition de cette saga.