The Reef backdrop
The Reef poster

THE REEF

2010 AU HMDB
mai 15, 2010

Eté 2010. Australie. Cinq amis partent en croisière pour des vacances de rêve. Mais lorsqu'ils font naufrage, le rêve vire au cauchemar : dans l'eau rôde une terrible menace...

Réalisateurs

Andrew Traucki

Distribution

Damian Walshe-Howling, Zoe Naylor, Adrienne Pickering, Gyton Grantley, Kieran Darcy-Smith
Dramma Horror Thriller

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Luke exerce la profession de livraison de bateaux, les transportant d'un endroit à un autre à travers la mer. Pour sa dernière "mission", il décide d'inviter à bord son ex Kate et son meilleur ami Matt, ainsi que sa petite amie Suzie. Les quatre, accompagnés du "loup de mer" Warren, s'embarquent pour l'Indonésie, mais au deuxième jour de navigation, un accident près de la barrière de corail fait chavirer le bateau. Maintenant, les cinq sont contraints de prendre une décision : rester sur l'épave retournée, qui coule peu à peu, en espérant que quelqu'un passe par là et les secourra, ou tenter une nage vers l'île la plus proche, située à environ 20 km de là. De plus, la conscience que ces eaux sont infestées de grands requins blancs ne les aide pas dans ce choix difficile. Une didascalie au début du film nous informe que les événements racontés sont inspirés d'une histoire réellement arrivée. La même didascalie ouvrait "Open Water", docu-horreur anxiogène réalisé par Chris Kentis en 2003, et puis "Alla deriva", autre thriller aquatique daté de 2006. Tous les trois films racontent une histoire similaire, à savoir des personnes ordinaires qui pendant une heure et demie environ se retrouvent à la dérive dans l'océan à la merci des vagues et de ce qui se cache sous elles. À ce stade, en faisant un rapprochement approximatif, on arrive à la conclusion que probablement ce "tiré d'événements réellement arrivés" fait référence toujours au même événement, qui semble être devenu un bel escamotage pour quiconque voudrait faire un film de peur aquatique avec un budget considérablement modeste. "The Reef", écrit et réalisé par l'Australien Andrew Traucki, qui en 2008 avait déjà raconté des animaux assassins avec les crocodiles de "Black Water", ramène peut-être l'exemple le plus réussi de transposer ces "événements réellement arrivés", trouvant le juste compromis entre la situation de danger perceptible de "Open Water" et le sens cinématographique de "Alla deriva". "The Reef" gagne et convainc parce que la tension est palpable et la situation crédible, les acteurs sont bons et bien incarnés dans leurs personnages et parce qu'à certains moments on commence à participer réellement à l'histoire. Quand une parfaite synergie se crée entre les différents éléments comme dans ce cas, cela veut dire que le film est réussi, sans si et sans mais. L'introduction est rapide, les préliminaires au minimum et en quelques minutes nous trouvons les personnages servant d'appâts aux requins. Bien sûr, la manière dont le bateau s'est retourné est vraiment peu claire et manifestement éludée en raison de l'impossibilité de montrer une situation d'impact crédible, mais dès que les cinq sont dans l'eau, la tension monte constamment. Il suffit d'un mouvement anormal de l'eau, d'un silence de trop et la peur pointe le bout de son nez ; puis Traucki, conscient de ses moyens, utilise le moyen le plus authentique et efficace pour faire peur, à savoir montrer le strict minimum. Donc les requins sont là, beaux et gros et affamés, entre autres, mais on les voit peu et bien : il suffit d'une nageoire qui émerge et puis disparaît sous la surface de l'eau, puis une apparition soudaine et très rapprochée pour le bon "repas" et enfin l'agonie de celui qui est "pris" et de celui qui est là à le regarder mourir sans pouvoir rien faire. Les personnages sont caractérisés juste ce qu'il faut, sans excéder dans les stéréotypes mais en délimitant en quelques répliques les caractères. Les acteurs s'en sortent bien, à commencer par le protagoniste Damian Walshe-Howling (la série télévisée "Underbelly") et la très crédible Zoe Naylor, qui interprète Kate. Le seul point négatif de "The Reef" est le sentiment inévitable de déjà-vu que l'on ressent forcément dans une histoire racontée pour la troisième fois. Ajoutez une moitié de citrouille.