Cavie backdrop
Cavie poster

CAVIE

2009 IT
décembre 10, 2009

Sei persone, nulla in comune tra loro, si risvegliano ammanettati nel retro di un camion. Scaricati in un bosco senza motivo, nessun indizio né cibo, solo una cassa piena di armi ed un libro “Vincere in guerra” di Brian Hill. Non c’è via di fuga, non sono soli, qualcuno dà loro la caccia, ed il bosco si tingerà di sangue. Dovranno scegliere se essere prede o cacciatori, uomini o…cavie.

Réalisateurs

Antonio Manetti, Marco Manetti

Distribution

Alexandra Antonioli, Janet De Nardis, Fabio Ferrante, Elena Lyshchik, Alessia Forcinelli, Marco Valerio Mancini, Claudia Federica Petrella, Paco Rizzo, Barbara Saba, Marco Santinelli
Horror

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Un groupe de six personnes, inconnues les unes des autres, sont droguées, enlevées et transportées dans un fourgon à l'intérieur d'une zone boisée clôturée d'où il est impossible de s'échapper. Avec elles est déchargée une caisse en bois contenant des armes de tous types et un manuel de tactique militaire. Les six ont désormais pour seul objectif de survivre, de choisir s'ils veulent être des proies ou des prédateurs. "Cavie" a une genèse singulière. Le film réalisé par les frères Manetti ("Zora la vampira" ; "Paura 3D") est né comme un mémoire de fin d'études de l'ancienne École de Cinéma de Rome, où en 2008, les mêmes frères réalisateurs avaient donné un Master en Acting. Le film final aurait dû impliquer les 12 acteurs/étudiants pour mettre en œuvre ce qu'ils avaient appris. Les Manetti expliquent que ce "sagace final" devait à l'origine être un court métrage, mais donner un espace égal à tous les 12 acteurs était difficile, c'est ainsi que l'idée d'un long métrage reflétant les dynamiques de groupe au sein d'un microcosme "artificiel" est née. "Cavie" est sorti, un survival horror de qualité inégale qui laisse transparaître beaucoup de bonne volonté mais aussi la pauvreté des moyens qui se cache derrière l'opération. Zéro budget et l'envie de créer un film d'horreur de survie dans lequel les images cruentes se mêlent à une réflexion sur les dynamiques d'interaction sociale. À la fin, l'envie de faire un film de divertissement l'emporte sur la clé sociologique volontaire et toutes les scènes qui impliquent le "monde extérieur", les individus qui manipulent, semblent peu amalgamées avec l'ensemble, presque intruses comme si l'on cherchait à tout prix à donner une explication aux événements franchement non nécessaire (aussi parce que peu claire). En fin de compte, "Cavie" semble un mélange de "Cube - Le Cube" (la situation initiale dans laquelle certains étrangers se retrouvent à coexister et à lutter dans un lieu hostile sans savoir pourquoi ils sont là), "Severance - Tagli al personale" (le décor et l'utilisation des armes de guerre) et "Battle Royale" (tue pour survivre), même si les auteurs disent s'être inspirés surtout de la série télévisée "Lost" pour montrer rivalités et alliances au sein du groupe et avec les groupes extérieurs. Le plus gros problème de "Cavie" est le manque de fluidité, tant narrative qu'action, ce qui finit par donner à ce long métrage un aspect presque interminable. L'introduction est intéressante et toute la partie de préparation fonctionne bien, nous montrant une faune d'aspirants victimes disparates et en partie bien définis. Puis, quand "les autres" apparaissent - lostianement parlant, bien sûr - et que commence la véritable lutte pour la survie, paradoxalement, le film ralentit, se replie sur lui-même et devient répétitif, peu intéressant. Évidemment, à la fin, le rythme s'emballe, l'action prend le dessus et quelques scènes mémorables de violence grotesque apparaissent. Peut-être couper quelque chose au montage serait le choix le plus sage pour un film de ce type. Techniquement parlant, le film présente toutes les limites d'une production à zéro budget. Malheureusement, peu importe une certaine attention portée aux effets spéciaux maison (bien faits, vraiment) si le reste semble visiblement peu soigné étant donné les limites du cas. Bien sûr, ce n'est pas une faute que l'on peut imputer aux réalisateurs, qui avec trois semaines et sans un euro ont quand même conçu un long métrage qui se laisse suivre du début à la fin. Les acteurs, point focal de l'opération car née sur eux, avancent entre hauts et bas. Certains sont sûrement capables, d'autres beaucoup moins et il est surprenant que les plus valides soient les premiers à sortir de scène, laissant la place à ceux qui donnent peut-être une interprétation plus forcée. Dans une petite partie, on peut reconnaître aussi le réalisateur Gabriele Albanesi ("Il bosco fuori" ; "Ubaldo Terzani Horror Show"), qui interprète de manière très divertissante l'"imbranato" "sacrifiable" du groupe. Pour les fans de la série télévisée "L'Ispettore Coliandro" (création des frères Manetti), je signale que Giampaolo Morelli et son personnage font un caméo vocal au début du film. Les frères Manetti ont décidé de ne pas distribuer "Cavie" au cinéma et peut-être ne le verrons-nous jamais non plus en home vidéo, par choix précis de ceux qui l'ont réalisé. En partie, on peut comprendre cette volonté, vu l'amateurisme de fond, mais il y a vraiment pire en circulation... beaucoup pire, donc une possibilité de visibilité à ce tout petit film pourrait tranquillement être donnée. Si jamais cela arrive, naturellement, ne vous attendez pas à quelque chose d'exceptionnel.