RG
Roberto Giacomelli
•Un groupe de recherche archéologique explore une planète à la recherche de la présence d'anciennes civilisations, mais une mystérieuse explosion blesse deux scientifiques, rendant l'un catatonique et l'autre très agressif. Pendant ce temps, Sandy, l'une des membres de l'équipe, est violée par un horrible monstre alien, dans un état de semi-inconscience onirique. Dès le lendemain, Sandy commence à changer de caractère, devenant plus agressive, et elle manifeste également les symptômes d'une grossesse. En quelques jours, la femme semble en train d'accoucher et commence à tuer les membres de l'équipe. Daté de 1981, "Inseminoid" est un film de fantaisie horrifique qui tente de capitaliser sur le succès remporté deux ans plus tôt par "Alien"; mais entre ce faible film B et le culte de Ridley Scott, il y a une différence abyssale. Tout d'abord, "Inseminoid" repose sur un scénario mince et indécis sur quel aspect de l'histoire approfondir: nous sommes d'abord en territoire pur "Alien" avec des échos de "Terrore nello spazio" de Bava, grâce aux repérages des scientifiques dans les cavernes de la planète inconnue qui rappellent beaucoup les deux films cités; puis on finit par imiter "Rosemary's Baby", mettant en évidence la grossesse "dangereuse" de la gestante. En conclusion, on adopte ensuite le schéma du film slasher, avec les meurtres commis par Sandy aux dépens des divers membres de l'expédition scientifique. Donc, "Inseminoid" apparaît comme un film sans âme, dicté plus par l'envie de la facile imitation, plutôt que par des intentions qui pourraient impliquer le public dans un mécanisme plus large d'implication - tension, combinaison indispensable pour le succès d'un bon film de fantaisie horrifique. Au milieu de ce sentiment constant d'inutilité, quelques aspects positifs peuvent être trouvés dans la photographie polychrome suggestive, qui se reflète en partie dans le déjà cité "Terrore nello spazio" et anticipe de peu le quasi contemporain "Il piante del terrore" de Bruce Clark, ainsi que "Pitch Black". De plus, la réalisation de N. J. Warren, déjà auteur du discret "Delirium House", semble assez solide bien que soutenue par des acteurs pas toujours à la hauteur. Film peu percutant et évitable. Il mérite néanmoins un demi-point de plus.