Les vierges de la pleine lune backdrop
Les vierges de la pleine lune poster

LES VIERGES DE LA PLEINE LUNE

Il plenilunio delle vergini

1973 IT
mars 14, 1973

Lors de ses recherches sur l'anneau des Nibelungen, Karl Schiller est amené à se rendre dans les Carpathes, car il est persuadé que l'artefact se trouve dans le chateau du comte Dracula. Mais il est devancé par son frère Franz, qui arrivé au chateau, rencontre une domestique, Lara, qui se propose de l'accueillir en attendant le retour de sa maitresse, la comtesse De Vries, veuve du comte Dracula...

Réalisateurs

Luigi Batzella, Joe D'Amato

Distribution

Mark Damon, Rosalba Neri, Esmeralda Barros, Xiro Papas, Gengher Gatti, Enza Sbordone, Carlo Gentili, Giorgio Dolfin, Stefano Oppedisano
Horreur
HMDB

CRITIQUES (2)

RG

Roberto Giacomelli

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"Il plenilunio delle vergini"

Franz Schiller est fasciné par le mythique anneau des Nibelungen, un joyau qui confère à son possesseur des pouvoirs incroyables. Aidé dans sa quête par son frère jumeau scientifique Karl, Franz découvre que l'anneau se trouve en Transylvanie, entre les mains de la comtesse De Vries, qui réside dans ce qui fut autrefois le château de Vald Tepes, alias Dracula. Sur place, Franz se heurte à l'hostilité des habitants et apprend que, dans quelques jours, aura lieu la pleine lune des vierges, une célébration qui survient tous les cinquante ans, durant laquelle la lune devient rouge et cinq vierges disparaissent du village. Lorsqu'il arrive au château de la comtesse, Franz découvre que la femme est directement liée à la disparition des vierges et que le château est peuplé de vampires. "Il plenilunio delle vergini" peut être considéré comme l'un des grands "sous-estimés" du cinéma de genre italien... oui, sous-estimé, car à l'époque il fut violemment critiqué comme beaucoup de films similaires, à la différence que l'œuvre de Batzella n'a pas bénéficié d'une réévaluation ultérieure comme nombre de ses contemporains. Pourtant, "Il plenilunio delle vergini" est un objet fascinant, naïf comme tant d'horreurs que certains qualifieraient de datées, mais riche en atmosphère et en cette audace qui n'existe plus aujourd'hui. Avant tout, on peut tranquillement considérer "Il plenilunio delle vergini" comme la meilleure œuvre de Batzella, qui signait ici sous le nom de Paolo Solavay, un réalisateur peu réputé et principalement connu aujourd'hui pour l'un des films nazi-porno les plus délirants de notre cinéma, à savoir "La bestia in calore". Il paraît que, pour l'occasion, Batzella/Solvay fut "aidé" par Aristide Massaccesi, crédité comme directeur de la photographie, mais ceux qui ont travaillé sur le film affirment qu'il fit bien plus. Autour de "Il plenilunio delle vergini" gravitent de nombreuses histoires transversales qui en font une œuvre fascinante aussi sur le plan de la production. Il semble que le film ait été ardemment voulu par Mark Damon, l'acteur de "I tre volti della paura", qui ici interprète le double rôle du protagoniste et de son frère. Damon tenait beaucoup à ce film, auquel il avait contribué au scénario et qu'il imposa à un distributeur américain ayant préacheté les droits pour les États-Unis ; on raconte même que Damon lui-même, sous pseudonyme, aurait acheté les préventes du film en Amérique pour en garantir la production... En somme, "Il plenilunio delle vergini" appartient peut-être plus à l'acteur qu'à ses producteurs italiens. En réalité, Damon est assez médiocre, du point de vue du jeu, peu à l'aise à l'écran et dépourvu du charisme nécessaire à son double rôle (pour lequel il était doublé par Sergio Pislar). À soutenir le film, on retrouve Rosalba Neri, magnifique visage (et corps) de nombreux westerns et films décamérotiques de l'époque. Neri incarne la maléfique comtesse De Vries, un personnage explicitement inspiré de la figure historique d'Erzsebet Bathory, la fameuse Comtesse Sanglante qui se baignait dans le sang pour rester jeune ; en effet, dans l'une des scènes les plus marquantes de "Il plenilunio delle vergini", Neri est recouverte de sang humain par sa servante/amante (Esmeralda Barros) et émerge nue et ensanglantée de la baignoire, enveloppée de fumée. "Il plenilunio delle vergini" vit davantage de ses séquences individuelles que d'une cohérence globale, l'histoire étant en soi assez mince et calquée sur la trame classique de Dracula, avec pour seule nouveauté l'anneau des Nibelungen, qui, en termes d'inventivité, ne va pas bien loin. Ce sont les détails qui font la différence : le bain de sang déjà cité, les scènes érotiques assez explicites et très bien réalisées, le mouvement étrange de la comtesse, la longue scène finale du sacrifice des vierges. Des moments que l'on regarde aujourd'hui avec nostalgie et regret. À bien des égards, de l'atmosphère générale à l'utilisation massive de la violence et de l'érotisme en passant par la présence de vampires, "Il plenilunio delle vergini" évoque certains films contemporains de la Hammer, eux aussi portés sur l'exploitation mais avec une certaine classe. À redécouvrir et à réévaluer. Regardez la bande-annonce de IL PLENILUNIO DELLE VERGINI
MC

Marco Castellini

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Franz cherche dans le château de Dracula un amulette qui conférerait à son possesseur la domination du monde, mais il finit vampirisé par le comte. Karl, son frère jumeau, poursuit les recherches par d'autres moyens. Mais au final... Un film indéfendable à tous points de vue : une réalisation "élémentaire", des interprètes à oublier (Mark Damon et Rosalba Neri surtout) et un scénario déplorable en font l'un des pires films d'horreur (même si le qualifier d'horreur est audacieux) jamais réalisés. Et dire que la photographie est signée par le "mythique" Joe D'Amato, lui aussi absolument pas à la hauteur de sa réputation.

Bande-annonce