The Perfect Husband backdrop
The Perfect Husband poster

THE PERFECT HUSBAND

2014 IT HMDB
décembre 4, 2014

Un couple décide de passer un week-end dans une cabane isolée. Le voyage romantique tourne au cauchemar quand un simple soupçon devient folie pure.

Réalisateurs

Lucas Pavetto

Distribution

Gabriella Wright, Bret Roberts, Tania Bambaci, Daniel Vivian, Philippe Reinhardt
Dramma Horror Thriller

CRITIQUES (1)

VD

Vincenzo de Divitiis

Viola et Nicola, un jeune couple récemment marié, décident de passer un week-end insouciant dans une tranquille maison de campagne, laissée libre par les parents de lui. Dans leurs intentions, ce week-end doit leur permettre de surmonter une crise provoquée par un terrible événement qui les a bouleversés quelques mois auparavant, à savoir la mort prématurée de leur fils. Un tragique imprévu qui a surtout bouleversé la femme, qui trouve difficile de se relier à son compagnon non seulement verbalement mais aussi sur le plan sexuel. Cependant, les bonnes prémisses sont balayées lorsque la jalousie prend le dessus et le séjour se transforme en une spirale de sang et de violence dont la cause échappe à toute logique et prévision. Ces dernières années, les journaux télévisés et les quotidiens sont de plus en plus envahis par des nouvelles concernant des massacres familiaux, des autentiques massacres survenus entre les murs domestiques qui, de nid d'affection et de protection, se transforment en lieux funestes et macabres. Tout cela peut être lu comme la conséquence directe d'une réalité quotidienne frénétique, dominée par l'hystérie collective dans laquelle même les valeurs les plus enracinées sont remises en question, notamment le rapport matrimonial et l'institution de la famille. Une vision du monde à laquelle le cinéma n'est pas resté insensible depuis les années soixante-dix, si l'on pense à des réalisateurs comme Tobe Hooper et, plus spécifiquement, Wes Craven qui ont basé une grande partie de leur filmographie sur l'idée du noyau familial comme origine de mort et de répression. Ce sont ces sources d'inspiration pour Lucas Pavetto, jeune réalisateur argentin de naissance mais italien d'adoption, lorsqu'en 2011 il réalise un brillant court métrage intitulé "Le mari parfait", récompensé de nombreux prix même au niveau international. Un succès discret qui l'a poussé, trois ans plus tard, à en réaliser un remake sous forme de long métrage au titre américanisant, "The Perfect Husband". L'œuvre, lauréate du prix "Mario Bava" comme meilleure première œuvre à la dernière édition du Fantafestival, représente un début de réalisation d'un long métrage positif pour le jeune auteur qui démontre un style cru et direct mais capable de virtuosités techniques de gros calibre, ce qui fait que le produit est accessible à un public plus varié et non seulement à la petite cercle d'adeptes du genre. Pavetto montre qu'il n'aime pas les préambules et nous présente immédiatement un couple en crise et avec de grandes difficultés de dialogue. Les deux se contrôlent mutuellement et se cachent des objets, presque pour témoigner d'un manque de confiance qui représentera le fil rouge de l'intrigue. Ce ne sont que les prémisses d'une tension latente qui, comme dans un crescendo rossinien, monte en intensité minute après minute et se révèle palpable dans l'air dès le voyage en voiture surréaliste et nerveux, miroir d'un malaise désormais évident entre les deux. Un malaise qui se traduit bientôt en une violence montrée sans filtres, à la manière des torture porn contemporains, également grâce à l'aide des effets spéciaux de la Special Makeup Studio de Mauro Fabriczky, réalisés avec soin et capables de transmettre un réalisme aux limites du dérangeant. Sur la scène, en effet, alternent des effets splatter sanglants, dont des yeux déchirés et des bras amputés, qui rappellent à l'esprit les horreurs sanglantes et impitoyables des années quatre-vingt. Mais la bravoure de Pavetto est de ne pas condenser la tension exclusivement dans la dernière demi-heure du film et d'éviter que la première partie ne se transforme en un ensemble de temps morts et de dialogues inutiles et banals. Les séquences les plus significatives, dans cette direction, sont celles qui voient la femme errer effrayée parmi les ruines d'un village abandonné et dans la forêt, où l'on peut remarquer une forte influence d'Argento dans la fausse subjective d'une entité présumée surnaturelle et les gros plans d'insectes. Le département technique se révèle également à la hauteur de la situation avec une bande sonore parfaite pour voyager au rythme de l'histoire et une excellente photographie de Davide Manca qui alterne les tonalités chaudes et rassurantes de la maison avec celles plus froides et dérangeantes des extérieurs. Le choix du casting s'avère pleinement approprié avec Gabriella Wright et Bret Roberts bien intégrés dans leurs rôles et excellents pour incarner le rôle de chasseur et de victime désignée. La seule imperfection se trouve dans le personnage du Ranger (interprété par Carl Wharton) dont l'insertion va altérer le caractère intimiste de l'intrigue et semble être un simple prétexte pour donner vie à une séquence de mort supplémentaire. En tirant les conclusions, "The Perfect Husband" est un travail qui révèle les capacités du réalisateur à unir deux âmes différentes de l'horreur : celle tendue vers le splatter et celle plus autoriale. The Perfect Husband

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