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La mano che nutre la morte poster

LA MANO CHE NUTRE LA MORTE

1974 TR HMDB
avril 29, 1974

A causa di un incidente, un gruppo di persone è ospite in casa del dottor Nijinski, un luminare dal comportamento ambiguo e con una moglie di cui nessuno può vedere il viso. Tempo prima la donna è rimasta vittima di un incendio e Nijinski è ossessionato dall'idea di restituirle la bellezza, compiendo orrendi trapianti con l'aiuto dell'assistente Vania. Molto presto, gli ospiti scopriranno sulla loro pelle quanto macabro sia ciò che avviene tra quelle mura.

Réalisateurs

Sergio Garrone

Distribution

Klaus Kinski, Katia Christine, Marzia Damon, Carmen Silva, Stella Calderoni, Romano De Gironcoli, Alessandro Perrella, Ayhan Işık, Erol Taş, Osiride Pevarello
Horror

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Les jeunes mariés Alex et Mascha traversent les forêts autrichiennes en calèche pour leur voyage de noces, mais un accident les force à chercher refuge pour la nuit dans le château du docteur Nijinski. Ici, une atmosphère de mystère inquiétant règne immédiatement, en raison de la tragédie qui a frappé la famille du docteur ; en effet, un incendie a détruit une aile du château, défigurant Tania, la femme du docteur, et tuant le professeur Rassimov, père de Tania et maître de Nijinski. Dans le château, outre Alex et Mascha, d'autres personnes sont également hébergées, mais peu à peu, les invités commencent à disparaître mystérieusement. Appartenant au courant tardif du gothique italien, "La mano che nutre la morte" est un film d'horreur peu connu réalisé par l'également peu connu Sergio Garrone. Plus à l'aise avec le genre western ("Django le bâtard" et "Une longue rangée de croix", pour citer les plus célèbres), Garrone écrit et dirige le film en partant du principe que pour raconter du sang et de l'horreur, l'originalité n'est pas nécessaire ; ainsi, le film s'approprie un langage visuel déjà largement utilisé dans la tradition italienne des années 1960 et le cinéma anglais de la Hammer, mettant en scène des châteaux sombres, des scientifiques fous et des assistants difformes, naturellement assaisonnés de cette touche d'exploitation saine qui caractérisait de nombreuses productions des années 1970. L'histoire non plus ne prétend pas à l'originalité puisque la source d'inspiration est clairement le petit chef-d'œuvre de Georges Franju "Les Yeux sans visage", lui-même déjà exagéré en clé pulp par Jesus Franco dans "Le Diabolique Docteur Satan" (et plus tard dans "Faceless - Les Violents de la nuit"). Dans ce cas, Garrone reprend l'histoire du scientifique fou qui pratique des greffes de peau pour donner la beauté à son épouse défigurée, en appuyant sur le splatter et l'érotisme. Les fréquentes scènes chirurgicales sont longues et détaillées, suffisamment répugnantes grâce à des effets spéciaux plutôt efficaces, bien que non "parfaits" (qui furent réalisés par un Carlo Rambaldi pas encore international), montrant des visages (et d'autres parties du corps) écorchés et des incisions sanglantes. Comme c'était souvent le cas pour les films de genre des années 1970, la composante érotique est assez accentuée et chaque prétexte est bon pour montrer de belles jeunes filles comme leur mère les a faites, engagées dans des ébats passionnés, qui dans ce film atteignent leur apogée dans la scène saphique entre Katia Christine et Stella Calderoni. Parmi les différents personnages qui peuplent la scène, les plus intéressants semblent être sans aucun doute les "méchants", dirigés par le fou docteur Nijinski, interprété par un Klaus Kinski parfaitement dans la peau du rôle, ici aux prises avec un personnage tourmenté qui tue au nom de l'amour bien qu'il ne soit pas payé de retour. Plutôt bien trouvée aussi la figure de Tania, interprétée par Katia Christine ("La victime désignée" ; "La bande du Trucido") dans un double rôle, présence inquiétante sans visage et vêtue de noir qui erre dans les couloirs du château, suscitant la curiosité des invités et le désir sexuel du serviteur difforme, interprété de manière très caricaturale par Osiride Peverello. Parmi les personnages positifs, on se souvient de Marzia Damon ("La sanguisuga conduit la danse" ; "Le sexe de la sorcière"), surtout pour sa généreuse propension au nu, les autres acteurs se trouvent à donner visage à des personnages peu marquants qui servent principalement de chair à canon. Très belle la bande sonore composée par Stefano Liberati et Elio Maestosi. "La mano che nutre la morte" est un film indispensable pour les amateurs de cinéma de genre italien, grâce à une formule éprouvée et à une série de trouvailles pulp qui en font le classique "cult à redécouvrir", malheureusement difficile à trouver. Négligeable cependant pour tous les autres. Curiosité. Le défunt père de Tania s'appelle Ivan Rassimov et sa tombe est protagoniste de plusieurs scènes du film. Mais Ivan Rassimov est aussi le nom d'un acteur très actif dans le cinéma italien de la même époque... une étrange coïncidence !