Joanna Mills est une jeune femme du Midwest, à la forte personnalité, décidée à découvrir la vérité qui se cache derrière les visions de plus en plus terrifiantes qui la hantent. Elle a entamé une belle carrière comme représentante dans une société de camions. Mais sa vie privée est difficile ; éloignée de son père, harcelée par son ex-petit ami, peu entourée, Joanna craint de perdre le contrôle.Elle voit, et ressent, le meurtre brutal d'une jeune femme qu'elle n'a jamais rencontrée, aux mains d'un tueur sans merci - un homme qui semble avoir choisi Joanna comme sa prochaine cible.Décidée à se battre, Joanna est guidée par ses cauchemars jusqu'à la ville natale de la jeune femme assassinée : La Salle, au Texas. Une fois là-bas, elle est attirée par un étranger, Terry et va découvrir que certains secrets ne peuvent être enterrés, certains esprits ne peuvent mourir, et que le meurtre qu'elle cherche à élucider est peut-être bien le sien.
Réalisateurs
Asif Kapadia
Distribution
Sarah Michelle Gellar, Peter O'Brien, Adam Scott, Kate Beahan, Sam Shepard, J.C. MacKenzie, Wally Welch, Brad Leland, Darrian McClanahan, Erinn Allison
DrammaHorrorThriller
CRITIQUES
(1)
RG
Roberto Giacomelli
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Joanna Mills se rend au Texas pour conclure un contrat de vente pour la société pour laquelle elle travaille. Dès que la jeune femme pose à nouveau le pied dans ces lieux où elle a passé son enfance, des choses étranges commencent à se produire : ses yeux changent soudainement de couleur, parfois elle ne se reconnaît pas dans le miroir et elle a également des visions fréquentes d'une femme qu'elle n'a jamais vue auparavant. Convaincue d'être d'une certaine manière liée à ses visions, Joanna commence à enquêter et se rend jusqu'à La Salle, un petit village de campagne, patrie de la femme qui peuple son imagination, jusqu'à découvrir que cette même femme a été assassinée il y a de nombreuses années. Mais maintenant, son assassin semble s'intéresser à Joanna.
Le cinéma d'horreur américain semble avoir enfin compris la leçon orientale en misant beaucoup sur l'atmosphère et les thèmes métaphysiques-surnaturels. Ces dernières années, les remakes de films cultes orientaux se sont succédé à une vitesse préoccupante, et des tentatives comme "Le Cauchemar de Joanna Mills", où l'on ne cherche pas à cloner vainement un film déjà existant, méritent d'être saluées pour le simple fait d'être des œuvres originales. Mais comment louer un film comme "Le Cauchemar de Joanna Mills" ?
Partons d'une prémisse. "Le Cauchemar de Joanna Mills" a deux points très importants en sa faveur : il s'inspire d'un thème pas trop original mais intéressant et peu exploité par le cinéma d'horreur (qui ne sera pas révélé ici pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui n'ont pas vu le film) ; il a été réalisé avec une maîtrise technique très appréciable. Malheureusement, tout s'arrête là, et même le thème autour duquel tourne le film, en fin de compte, a été exploité très mal.
Le rythme qui accompagne le film est décidément trop lent, presque soporifique : tout le film est une longue enquête de la protagoniste qui tente de découvrir la raison de ses visions, mais il n'y a pas de dynamisme dans ses explorations et ses recherches ; tout se déroule de manière plate, comme si toute l'histoire avait été diluée en fonction de la révélation finale. Le même coup de théâtre est plutôt prévisible et même l'explication finale laisse plus d'un doute dans l'esprit du spectateur, probablement dû à quelques trous réels de scénario qui ne permettent pas au tout de se réassembler avec trop de logique interprétative.
Mais celui du scénario est un problème qui ne se limite pas à la seule présence de trous dispersés ici et là, mais on peut aussi remarquer une superficialité excessive avec laquelle les différents personnages ont été décrits. La protagoniste, interprétée par une brune et désorientée Sarah Michelle Gellar ("Buffy" ; "So What Did You Do?"), est une jeune fille sérieuse et soucieuse de ses devoirs, qui se retrouve soudainement catapultée dans une situation qu'elle ne comprend pas. Mais la manière dont elle aborde la difficulté ne semble pas très crédible car, face à des événements qui dégénèrent en surnaturel, son personnage se trouve à réagir avec une indifférence innaturelle, augmentée ensuite par l'interprétation vraiment trop détachée de l'actrice. Mieux vaut passer un voile pieux sur le co-protagoniste Peter O'Brian ("Nightmares and Deliriums"), qui interprète un gros dur mais au grand cœur qui a pris sa compagne depuis des décennies et non seulement il est encore tourmenté par le souvenir de l'aimée, mais à l'époque il a aussi été accusé de
sa mort ; un type à la "La Petite Maison dans la Prairie" qui est incarné (mal) par un acteur trop inexpressif. Tout aussi oubliable est le "grand méchant" de l'histoire, un redneck dépourvu de toute motivation/délimitation psychologique, interprété par J.C. McKenzie ("C.S.I.", "24").
Le réalisateur anglais Asif Kapadia ("The Warrior") accomplit diligemment le travail sur commande, aidé sans aucun doute par la photographie suggestive et tout à fait appropriée de Roman Osin, qui parvient à rendre les campagnes texanes ensoleillées glaciales et inquiétantes, grâce à l'utilisation de couleurs froides et cendrées.
En somme, un petit film au rythme de téléfilm qui se oublie tranquillement juste après la vision. Conseillé si l'on souffre d'insomnie.