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Don't Be Afraid of the Dark poster

DON'T BE AFRAID OF THE DARK

2010 AU HMDB
novembre 6, 2010

Sally Hurst (Bailee Madison), une enfant solitaire et renfermée, vient vivre à Rhode Island avec son père Alex (Guy Pearce) et sa nouvelle compagne, Kim (Katie Holmes) dans la demeure du XIXe siècle que ceux-ci ont entrepris de restaurer. En explorant la vaste bâtisse, la petite fille découvre un sous-sol secret, où personne n'a pénétré depuis l'étrange disparition du constructeur de la maison plus d'un siècle auparavant. Sans le vouloir, Sally libère une très ancienne race de créatures de l'ombre qui conspirent pour l'attirer dans les profondeurs insondables de la maison. La petite fille doit absolument convaincre Alex et Kim qu'elle n'a rien imaginé, avant que le mal qui rôde ne s'empare d'eux tous...

Réalisateurs

Troy Nixey

Distribution

Katie Holmes, Guy Pearce, Bailee Madison, Jack Thompson, Alan Dale, Emelia Burns, Nicholas Bell, James Mackay, Eddie Ritchard, Bruce Gleeson
Fantasy Horror Thriller

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

La petite Sally vient d'arriver à l'aéroport pour aller vivre avec son père Alex et sa nouvelle compagne Kim. Lui est un restaurateur de vieux biens immobiliers, elle une décoratrice d'intérieur et ensemble ils viennent de terminer l'aménagement d'une vieille demeure victorienne dans laquelle ils vont habiter en vue d'une future vente. Sally est pourtant triste et en flânant près de la maison, elle découvre une cave isolée du reste de la maison par une porte murée. Ici, la jeune fille libère de étranges créatures qui lui demandent instamment de jouer avec elles. En réalité, les créatures, qui hantent la maison depuis des siècles, ont des intentions très hostiles et sont friandes de dents et d'os d'enfants. Guillermo Del Toro, nouveau gourou du cinéma fantastique, a chaudement encouragé pendant longtemps l'idée de pouvoir réaliser une nouvelle version de "Don't be afraid of the dark", un film pour la télévision réalisé par John Newland en 1973 et jamais arrivé en Italie. Il semble, en effet, que le réalisateur mexicain, particulièrement attaché au film des années 70, ait commencé à travailler sur ce remake dès la seconde moitié des années 90, lorsqu'il a commencé à travailler avec la Miramax/Dimension. Au début, il s'agissait d'un simple scénario, qui est resté en suspens jusqu'en 2009, lorsque Del Toro a reçu l'impulsion nécessaire de la part du producteur Mark Johnson pour reprendre le projet. Del Toro s'est toutefois réservé le rôle de coproducteur et de scénariste (avec Matthew Robbins), laissant la réalisation à un débutant, qui a été choisi en la personne du dessinateur Troy Nixey, dont la production a été impressionnée par le court métrage fantastique "Latchkey's Lament". C'est la genèse de "Non avere paura del buio", un fascinant film d'horreur qui nous ramène à un imaginaire infantile consolidé, mais qui le fait avec une fraîcheur narrative qui frappe positivement pour un produit similaire aux portes de 2012. Il frappe non seulement parce qu'il s'agit d'un remake pas trop éloigné de l'original, mais aussi parce que ces derniers mois, on abuse un peu des histoires qui ramènent l'horreur dans les quatre murs domestiques, avec des fantômes et des démons pour effrayer comme le veut la tradition la plus classique. "Non avere paura del buio", au contraire, s'approprie tous les topoï et les clichés du cas mais les réélabore en fonction d'un film qui parle fondamentalement d'autre chose, de solitude et de cruauté. L'importance fondamentale de la demeure victorienne des Blackwood ne manquera pas, qui n'est pas seulement le lieu des événements, mais aussi un personnage à part entière, capable de raconter un passé terrible qui émerge des fissures, des tunnels et des mystères enfouis dans les interstices de l'édifice. Nixey, qui vient du monde de la bande dessinée, donne au film un style visuel très ancré dans son monde graphique sombre, qui privilégie toujours et partout des images ombrées (chaque coin de la maison est peu éclairé pour favoriser l'action des créatures), une lumière ténue (la lampe à carillon) et un ton modeste et automnal (le manteau de feuilles mortes qui entoure la demeure Blackwood) particulièrement cohérent avec l'histoire racontée. Naturellement, l'empreinte bien reconnaissable de Del Toro plane sur tout cela et on la voit. Sous certains aspects, "Non avere paura del buio" rappelle "Le Labyrinthe de Pan" et pas seulement parce qu'il y a une petite fille en un moment topique de sa vie comme protagoniste et un labyrinthe dans le jardin où se réfugier des problèmes. Dans le film de Nixey, on respire une atmosphère de conte de fées comme dans une grande partie des œuvres de Guillermo Del Toro, il y a un clair référent à la tradition fantastique faite de fées, de lutins et de gnomes et la manière presque gollumienne d'exprimer les petites créatures rappelle un imaginaire enfantin de conte bien consolidé. Les monstres de "Non avere paura del buio" ne font pas peur comme pourrait le faire un Freddy Krueger première manière, au contraire, ils sont plus que tout gênants et ennuyeux. Mais c'est justement l'intention ! Les "fées" du film doivent capturer la curiosité des enfants, en faire leurs compagnons de jeu, afin de pouvoir les frapper de la manière la plus simple et dévorer leurs dents et leurs os. À cet égard, les "fées" pourraient rappeler l'archétype narratif de l'ami imaginaire infantile et le scénario du film nous le suggère en insistant sur le manque de confiance que les adultes ont envers les histoires de Sally, sur lesquelles pèsent des accusations dues à sa condition de petite fille extrêmement introvertie. Heureusement, cependant, même sous cet aspect, "Non avere paura del buio" suit une voie personnelle et plutôt que de se concentrer sur le stéréotype usé de l'ami imaginaire lié à l'homme noir ou (plus récemment) au fantôme, il concrétise tout cela dans ces petits monstres qui sont une menace réelle, mortelle et au goût rétro (impossible de ne pas se rappeler les petits démons de "Non ouvrir cette porte" et de "Subspecies - Vampires"), bien qu'ils soient réalisés - très bien - en infographie. "Non avere paura del buio" ne manque pas de ces deux ou trois moments de frayeur assurée et le casting convainc, à commencer par la petite Bailee Madison ("Ma fausse épouse") et une Katie Holmes retrouvée, qui surpassent un Guy Pierce un peu anonyme. Une belle surprise pour un film d'horreur un peu hors des sentiers battus, capable de créer une atmosphère et de stimuler l'imagination avec des suggestions typiquement liées au monde de l'enfance.

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