À la fin des années 80, Oh Dae-Soo, père de famille sans histoire, est enlevé un jour devant chez lui. Séquestré pendant plusieurs années dans une cellule privée, son seul lien avec l'extérieur est une télévision. Par le biais de cette télévision, il apprend le meurtre de sa femme, meurtre dont il est le principal suspect. Au désespoir d'être séquestré sans raison apparente succède alors chez le héros une rage intérieure vengeresse qui lui permet de survivre. Il est relâché 15 ans plus tard, toujours sans explication. Oh Dae-Soo est alors contacté par celui qui semble être le responsable de ses malheurs, qui lui propose de découvrir qui l'a enlevé et pourquoi. Le cauchemar continue pour le héros.
Réalisateurs
Park Chan-wook
Distribution
Choi Min-sik, Yoo Ji-tae, Kang Hye-jung, Kim Byeong-ok, Ji Dae-han, Oh Dal-su, Lee Seung-shin, Yoon Jin-seo, Oh Tae-kyung, Yoo Yeon-seok
DrammaAzioneThrillerMistero
CRITIQUES
(1)
RG
Roberto Giacomelli
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Oh Dae-Su, un soir, est enlevé et emprisonné dans un appartement sans savoir par qui et pourquoi : son seul lien avec le monde extérieur est un téléviseur à travers lequel il apprend l'assassinat de sa femme, dont il est également accusé. Après quinze ans, soudainement et inexplicablement, il est libéré et son objectif principal est la vengeance. Après avoir rencontré dans un restaurant Mido, une jeune serveuse avec qui il entame une relation, Oh Dae-Su est contacté par son ravisseur qui lui propose un jeu : cinq jours pour découvrir qui l'a enlevé et pourquoi. S'il réussit, son ravisseur lui promet de se suicider, s'il échoue, il tuera Mido.
Chapitre central d'une trilogie sur la vengeance commencée par le même réalisateur avec "Sympathy for Mr. Vengeance" (et qui se conclura avec "Sympathy for Lady Vengeance"), "Old boy" n'est certainement pas un film d'horreur, mais il en montre beaucoup : l'horreur physique des corps torturés et l'horreur psychologique des esprits bouleversés par la vengeance et la solitude. Ce film, incatalogable dans un genre précis et riche en symboles, se prête certainement à une multitude de clés de lecture différentes, mais parmi les aspects les plus intéressants, outre l'histoire originale et imprévisible, il y a une excellente construction des personnages principaux, chacun cachant un secret, même inconsciemment, qui l'a irrémédiablement marqué dans l'âme. Ainsi, nous rencontrons un protagoniste initialement ivre et infantile qui, au cours des quinze années de captivité, grandira, tant dans la psyché que dans le corps, jusqu'à devenir un homme mature, un "old boy" (il est curieux de voir côte à côte les deux adversaires du film, qui devraient être contemporains mais Oh Dae-Su est visiblement plus vieux) ; et sa némésis, le bourreau, qui dans son projet fou met en évidence une vie passée dans la rancune et la culpabilité ; pour finir avec Mido, une fille seule, qui semble plus mature que son âge et qui est hantée par des visions dégoûtantes de solitude où elle voit des fourmis géantes, et porteuse elle aussi d'un secret bouleversant et fondamental pour la résolution de l'intrigue. Nombreuses sont les scènes mémorables du film, mais parmi les plus mémorables, il y a certainement le début de la vengeance hallucinée du protagoniste, qui se rend dans le palais où il avait été emprisonné et d'abord torture un garde en lui arrachant toutes les dents avec un marteau, puis utilise ce même marteau pour affronter une horde de gardes enragés, dans une séquence hautement spectaculaire qui rappelle en partie un jeu de combat à défilement latéral.
"Old boy" est avantageux, outre une solide scénarisation, d'une réalisation sûre et inspirée de Park Chan-wook, l'une des principales forces du paysage cinématographique oriental moderne, et il a un casting d'acteurs convaincants et particulièrement impliqués dans leur rôle, notamment le protagoniste interprété par Choi Min-sik.
En conclusion, "Old boy" est l'un des meilleurs produits importés d'Extrême-Orient ces dernières années. Un film qui parvient à captiver le spectateur grâce à une histoire originale et une série de rebondissements jamais prévisibles ; de plus, bien qu'il n'appartienne pas précisément au genre horreur, il peut être apprécié par le public du secteur grâce à certaines séquences de violence extrême et de sadomasochisme. Chaudement recommandé.
Curiosité : Le film en question est inspiré de la bande dessinée éponyme de 1997, composée de huit volumes, créée par Tsuchiya Garon et Minegishi Nobuaki.
"Old boy" a reçu en 2004 le "Grand prix du jury" à Cannes (le président du jury était Quentin Tarantino) ainsi qu'une multitude de prix dans des festivals du monde entier.