RG
Roberto Giacomelli
•Pendant la nuit d'Halloween, le jeune Jonathan Starks tue accidentellement le petit ami de sa sœur Lynn, qui s'était introduit dans la maison avec un masque représentant la citrouille classique d'Halloween pour faire une blague. Un an plus tard, Jonathan et sa sœur sont invités à une fête d'Halloween à la campagne, mais pendant la nuit, un assassin portant le même masque de citrouille qu'un an auparavant commence à tuer un par un tous les participants à la fête.
Si, plus de trente ans après, des films continuent d'être produits sur le modèle de "Halloween – La nuit des sorcières", cela confirme l'importance et la force du film de Carpenter, véritable point crucial dans la définition d'un genre (l'horreur) et d'un sous-genre (le slasher). Bien sûr, cela ne signifie pas que les "dérivés" – souvent des résidus – de "Halloween" soient de bonnes choses, au contraire, souvent et volontiers, surtout tant d'années après le film original, les clones tardifs se révèlent être bien peu de chose et vont surtout remplir les rangs des discutables direct-to-video qui inondent le marché. L'un des cas extrêmes est "The Pumpkin Karver", qui, dès le prologue, se révèle être une véritable plaie pour le spectateur courageux qui s'apprête à le visionner.
Écrit et réalisé par l'acteur Robert Mann ("Trapped"), "The Pumpkin Karver" se présente comme un slasher ennuyeux, irritant, prévisible de quatrième ordre, incapable de créer la moindre tension, presque allergique à un développement narratif crédible et absolument hostile à la mise en scène de personnages d'un quelconque intérêt.
Les intrigues des slashers sont toujours les mêmes, d'accord, et à l'exception de bizarres expériences comme "The Man Behind the Mask", il s'agit pour la plupart d'histoires centrées sur de jeunes délinquants massacrés par un tueur masqué. Donc, il ne faut pas s'attendre à des nouveautés ou à des inventions, tout comme il est évident de se retrouver face à des personnages qui suivent des stéréotypes bien précis pour finir progressivement sous la lame de l'assassin. Mais dans "The Pumpkin Karver", on tend à exagérer, avec une histoire qui imite mal "Halloween – La nuit des sorcières" dans l'introduction pour se transformer ensuite en n'importe quoi du type "Adam & Evil" ou "The Graveyard" en cours de route. Les personnages, ensuite, atteignent des niveaux d'idiotie irritante inimaginables. Frère et sœur absents : lui semble presque autiste mais ne l'est pas, elle est la gnocca classique (entre autres, elle s'appelle Amy Weber et en plus d'être actrice dans des B-movies, c'est une diva du catch !) sans la moindre personnalité. Mais le maximum est atteint par les personnages secondaires et en particulier les deux idiots en tunique, qui ne font que crier et dire des bêtises du début à la fin... sortant de scène, hélas, vraiment trop tard.
Ce qui est vraiment grave pour ce type de film, c'est le manque total de tension, élément sur lequel le réalisateur ne mise pas du tout. Les meurtres, qui sont d'ailleurs mal réalisés et sans imagination, n'ont pas de construction chorégraphique et le body count se produit par inertie et de manière anonyme. Le type est là qui se promène, le tueur surgit et le type meurt : il n'y a pas de suspense et pas non plus le classique "bus". Le tueur est aussi plutôt discutable, avec un masque oubliable qui ressemble à ceux que l'on trouve dans les supermarchés pendant les périodes de Carnaval ou d'Halloween et qui ne nourrira sûrement pas l'imagination de tout horrophile. Oubliez aussi les scènes sexy, qui souvent agrémentent ces films pour redonner de l'attention au spectateur, malgré le fait que le parc féminin soit assez vaste et peuplé de belles présences.
Sachez que la solution du "mystère" est particulièrement prévisible et l'identité du tueur identifiable avec une grande facilité, avec une fin ouverte qui laisse présager une suite que nous espérons ne jamais voir.
Bref, "The Pumpkin Karver" est vraiment le pire du pire, le fond le plus sale du tonneau, le slasher que vous ne voudriez jamais voir, tant il est négligé, superficiel et mal réalisé. Si vous vous aimez, ne vous fatiguez pas à le chercher.