RG
Roberto Giacomelli
•Tommy, le garçon qui a affronté Jason, maintenant adulte et mentalement compromis par l'expérience traumatique, est emmené dans un institut de santé mentale. Mais avec l'arrivée de Tommy, une série de meurtres brutaux commence aux dépens des jeunes résidents de l'institut et les méthodes d'exécution semblent être celles inconfondibles de Jason Voorhees. Mais Jason n'était-il pas mort de la main de Tommy ?
Arrivé au cinquième chapitre, les producteurs tentent d'introduire quelques éléments de nouveauté dans la saga la plus longue du cinéma d'horreur. Pour justifier un autre film, après le concluant "Chapitre final", les distributeurs ajoutent comme sous-titre "A new beginning" (en Italie traduit par un tout aussi prophétique "Il terrore continua"), ce qui sonne plus comme une menace.
Les scénaristes (Martin Kitrosser, David Cohen, Danny Stainmann) ont eu la bonne idée de modifier le décor qui passe du camping de Crystal Lake à un hôpital de santé mentale, même si en fin de compte, le changement se remarque peu, puisque la majeure partie de l'action se déroule dans les bois qui entourent le bâtiment, très similaires aux décors déjà apparus dans les films précédents. Le coup de théâtre final devrait également constituer une nouveauté, mais pendant toute la durée du film, on ne remarquera pas la différence, laissant seulement un goût amer dans la bouche du plus fervent fan de Jason.
Tommy, ici interprété par John Shepard qui remplace Corey Feldman pour des raisons de scénario, se confirme comme la némésis de Jason et, avec sa personnalité ambiguë et perturbée, semble assez crédible. Cependant, les personnages secondaires semblent parfois trop grotesques et, plus d'une fois, finissent par apparaître comme des caricatures ridicules complètement hors de la réalité.
"Vendredi 13 Partie 5" sur le papier devait marquer un point d'innovation dans la saga de Jason, mais en réalité, il se révèle être un simple "Vendredi 13", qui se pose un peu comme un tournant dans la genèse formatrice du croque-mitaine Jason Voorhees : les quatre premiers films soulignent son caractère semi-humain ; à partir du 6, son côté surhumain est approfondi.
Inférieur aux chapitres précédents, mais toujours agréable.