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L'Emmurée vivante poster

L'EMMURÉE VIVANTE

Sette note in nero

1977 IT HMDB
août 10, 1977

Petite, Virginia a une vision de sa mère en train de se jetter du haut d'une falaise. Sa vision correspond à la triste réalité. Devenu adulte, Virginia est devenue l'épouse de Francesco. Celui-ci s'envole pour Londres afin de régler des affaires. En rentrant chez elle après avoir déposé son mari, Virginia a une nouvelle prémonition : elle voit une femme morte, un trou dans un mur et d'autres détails encore. Voulant faire une surprise à son mari en rénovant une ancienne demeure lui appartenant, Virginia retrouve certains détails de sa vision. Troublée, elle décide d'abattre un mur de cette pièce et met à jour un cadavre. La police parvient à identifier le squelette comme étant une jeune fille de 25 ans. Francesco, revenu afin d'éclaircir cette trouvaille, avoue qu'il connaissait cette jeune fille, une ancienne conquête. Devenant le suspect numéro un, il est placé sous les verrous. Virginia, et son ami parapsychologue Luca, fait sa propre enquête afin de faire libérer son époux.

Réalisateurs

Lucio Fulci

Distribution

Jennifer O'Neill, Gabriele Ferzetti, Marc Porel, Gianni Garko, Ida Galli, Jenny Tamburi, Fabrizio Jovine, Riccardo Parisio Perrotti, Loredana Savelli, Salvatore Puntillo
Horror Thriller Mistero

CRITIQUES (1)

FM

Francesco Mirabelli

Grâce à des dons extrasensoriels exceptionnels, Virginia (qui vit sa mère se suicider dans son enfance) ressent et voit des flashbacks d'un meurtre présumé commis par son mari, qui est effectivement arrêté peu après. La femme parvient toutefois à le disculper en enquêtant sur l'affaire et est aidée par d'autres personnes intéressées par le cas. Après une succession d'événements et de découvertes de plus en plus inquiétantes, Virginia, malgré elle, se rendra compte que ce qu'elle a vu ce jour fatidique en voiture n'était autre qu'une précognition, ou plutôt une vision de l'avenir... Thriller psychologique révélation des années 1970, réalisé avec dextérité et précision par le soi-disant artisan de l'horreur, Lucio Fulci. Et dire que ce dernier sortait d'autres films mémorables dans la lignée du giallo, dont "Une luciole avec la peau d'une femme", "Un sur l'autre", "On ne torture pas un papillon". En 1977, "Sept notes en noir" voit le jour, un film qui dépasse les gialli habituels de Fulci ; ici, en plus d'avoir un assassin qui tue et murait ses victimes, nous avons des intrigues plutôt innovantes, il suffit de penser que le film tourne autour des objets et des visages que notre protagoniste voit dans ses visions habituelles, chacun d'eux étant fondamental pour la suite de l'enquête. Délirant au bon moment, le film offre de bons moments de suspense, agrémentés de certains effets sonores vraiment bien choisis, parmi lesquels le tic-tac inquiétant d'une horloge, des gémissements désespérés, et des cadrages à effet zoom tout simplement éclatants. Dès le prologue, on devine explicitement que le thème central du film est la force extrasensorielle de la protagoniste, bien interprétée par Jennifer O'Neill, qui, par ses yeux profonds et communicatifs, nous annonce chacune de ses visions ; il faut noter aussi les interprétations efficaces des autres acteurs, parmi lesquels se distinguent : Gabriele Ferzetti dans le rôle d'un professeur hautement suspecté d'être le bourreau, et Marc Porel qui interprète Luca, personnage fondamental du film, lui aussi engagé à découvrir l'énigme du meurtre présumé commis dans le passé. La scénarisation est également bonne (sauf quelques légers trous) réalisée par le trio Lucio Fulci, Roberto Gianviti et Dardano Sacchetti, déjà scénariste de "Réaction en chaîne", un film qui a marqué le genre slasher-movie ; la photographie joue également son rôle et le mérite revient au travail diligent de Sergio Salvati, qui met en avant des images lumineuses, qui se floutent lors des flashbacks vagues de la protagoniste. Malgré le fait que le film soit déchirant et mélancolique, on y voit très peu de scènes violentes et sanglantes ; c'est certainement un facteur qui distingue ce film des autres gialli réalisés auparavant (en premier lieu "Six femmes pour l'assassin" et "Réaction en chaîne"). Après "Sept notes en noir", Lucio Fulci se tournera vers l'horreur-fantastique peuplée de zombies, de fantômes et de chats noirs, réalisant respectivement "Peur dans la ville des morts vivants", "L'au-delà", "Black cat" et le claustrophobique "Cette maison près du cimetière". En conclusion, "Sept notes en noir" est un film culte à voir absolument, enrichi de séquences vraiment originales, d'une intrigue captivante et d'une fin magnifiquement conçue ; ce n'est pas pour rien que ce film est considéré comme l'un des meilleurs thrillers-surnaturels jamais réalisés dans notre pays.