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GINGER SNAPS - AUX ORIGINES DU MAL

Ginger Snaps Back: The Beginning

2004 CA HMDB
juillet 10, 2004

L'histoire se passe au XIXe siècle. Ginger et Brigitte, perdues dans la foret, trouvent refuge dans un fort. Celui-ci résiste de moins en moins aux assauts des créatures, les rations viennent à manquer. Ginger est mordue par une des créatures.

Réalisateurs

Grant Harvey

Distribution

Katharine Isabelle, Emily Perkins, Nathaniel Arcand, JR Bourne, Hugh Dillon, Adrien Dorval, Brendan Fletcher, David La Haye, Tom McCamus, Matthew Walker
Fantasy Dramma Horror Western Thriller

CRITIQUES (1)

RG

Roberto Giacomelli

Canada, 1815. Deux sœurs, Ginger et Brigitte, errent dans la forêt à la recherche d'un refuge. Brigitte tombe victime d'un piège à ours et est secourue par un jeune Indien qui la soigne et les conduit, avec Ginger, dans un fortin habité par un groupe de marchands en attente, depuis des mois, de renforts et de provisions. Les deux filles sont immédiatement prises en grippe par la plupart des hommes, qui les voient comme des porteuses de malheur, à l'exception du capitaine, qui vient de perdre sa femme et son fils, dévorés par des créatures mystérieuses vivant dans la forêt et attaquant périodiquement le fortin. Une nuit, entre rêve et réalité, Ginger est mordue par un étrange être vivant dans les sous-sols et commence progressivement à montrer des signes de lycanthropie. Lorsque les habitants du fortin réalisent que la fille a été contaminée, ils l'obligent à quitter le refuge. Ginger et Brigitte s'éloignent du fortin, mais un destin funeste les ramènera en ce lieu. Distribué en plein milieu de la saison estivale, c'est-à-dire à une période où en Italie le spectateur préfère rester loin de la salle de cinéma, ce "Licantropia" n'est autre que le troisième et pour l'instant dernier chapitre de la saga "Ginger Snaps"; bien que les distributeurs italiens aient complètement et inexplicablement ignoré le deuxième chapitre, et n'aient pas distribué le premier, ni en salles, ni en home vidéo, qui s'est contenté de quelques apparitions fugaces en tardive soirée sur les chaînes Rai. "Licantropia", en réalité, est un préquel du premier "Ginger Snaps" et nous propose la même situation et le même intrigue que les films précédents, avec les deux sœurs (interprétées à nouveau par Katharine Isabelle et Emily Perkins) confrontées à la malédiction du loup-garou; bien que dans ce cas, l'époque et le lieu de l'action changent: au lieu de la classique petite ville de province, l'action se déroule dans un fortin au Canada du XIXe siècle, un lieu et une époque qui nous rappellent le beau film d'Antonia Bird "Ravenous", avec lequel il partage également la présence du mythe du wendigo. Une autre référence claire va à "Phenomena" de Dario Argento, qui est explicitement rendu hommage dans une séquence (je vous laisse la surprise de le découvrir). "Licantropia" s'enrichit d'une atmosphère suggestive de conte de fées, caractérisée par une brume perpétuelle et inquiétante qui entoure tout et tous; les lieux d'ambiance sont fondamentaux: les extérieurs (la forêt) sont des lieux à craindre en raison de la présence des loups-garous, mais la véritable menace vient de l'intérieur, de la tension émotionnelle et du fort préjugé bigot et racial qui règne parmi les habitants du fortin, tout comme la créature qui erre dans les sous-sols de la forteresse, assimilable au mal qui naît et grandit à l'intérieur de Ginger, un mal ancien et folklorique qui conduit à un destin déjà écrit et anticipé par les visions d'une vieille chamane. Malheureusement, le film en question se fait également porteur de plusieurs limites. Principalement, le film apparaît plutôt faible et décevant dans l'épilogue final: à partir du moment où les deux sœurs fuient le fortin et vont chercher la chamane, le film semble s'enrayer, mélangeant l'histoire de la malédiction de Ginger au monde mystique de la culture des natifs américains, scandé par des visions et des prémonitions. Le climax final, qui prévoit l'affrontement tant attendu entre loups-garous et humains, laisse un goût amer, surtout en raison de l'absence presque totale de scènes splatter ou gore, dont on s'attendait à la présence et qui auraient certainement été bénéfiques. Les loups-garous, étrangement (et heureusement, ajouterais-je), sont réalisés sans l'utilisation d'effets numériques, mais avec de vieux trucs mécaniques, style années 80, qui, bien que grossiers dans certains cas, apparaissent certainement bien faits et fascinants. En conclusion, "Licantropia" est un bon film qui s'appuie sur une première partie captivante et des effets old style appréciés, mais qui est rythmé par une deuxième partie faible et un climax final qui ne répond pas aux attentes. Il mérite d'être vu.