RG
Roberto Giacomelli
•Valentina est un top modèle à qui l'on propose l'occasion de tester un hallucinogène en échange d'une grosse somme d'argent et d'un service anonyme dans un célèbre hebdomadaire. Pendant l'expérience, sous l'emprise de l'euphorie, Valentina assiste, depuis la fenêtre de son appartement, à un meurtre sanglant. Lorsque l'hebdomadaire contenant l'article est diffusé dans les kiosques, Valentina se rend compte que le journaliste n'a pas tenu parole et que son visage, ainsi que son nom, apparaissent clairement sur les pages imprimées. Ainsi, la jeune fille est convoquée par la police pour obtenir plus d'informations sur le prétendu meurtre qui semble s'être produit, non pas cette nuit-là, mais bien six mois plus tôt. À partir de ce moment, Valentina commencera à enquêter sur le meurtre, mais simultanément, le tueur tentera de l'éliminer. Deuxième essai dans le domaine du "spaghetti-thriller" du producteur Luciano Ercoli, qui, après le bon succès obtenu avec "La mort marche avec des talons hauts", réitère l'année suivante avec "La mort caresse à minuit". Le casting est presque entièrement recyclé du thriller précédent, à commencer par les protagonistes Susan Scott et Simon Andreu, des acteurs de bon métier et parfaitement intégrés dans leur rôle, même si l'on peut trouver un peu de difficulté à voir la belle Susan Scott dans le rôle d'un mannequin de seulement 28 ans. En comparaison avec "La mort marche avec des talons hauts", dans ce film, les éléments érotiques diminuent et les scènes de violence sanglante augmentent, très chères à la tradition du thriller à l'italienne; dans ce cas, l'arme qui caractérise les moments de violence est représentée par un gant épineux d'armure médiévale qui rappelle de près celui déjà vu dans un meurtre du classique de Bava "6 femmes pour l'assassin". L'histoire de "La mort caresse à minuit" se révèle, sous plusieurs aspects, assez originale et captivante, grâce à certains éléments inhabituels pour le genre (le stratagème de la drogue qui donne des capacités de clairvoyance; le visage du tueur bien visible dès le début), à la contamination avec d'autres genres très italiens (des sketches de comédie et une fin à la poliziottesco) et à la bonne caractérisation de tous les personnages, des protagonistes aux personnages secondaires. On peut constater également dans ce cas une petite chute de rythme dans la deuxième partie du film, qui, sans alourdir la vision, donne un sentiment de fatigue à l'ensemble de l'histoire. Cependant, "La mort caresse à minuit" apparaît comme un solide thriller à voir absolument pour les amateurs de la tradition italienne, même si les comparaisons avec d'autres titres de réalisateurs plus illustres peuvent sembler embarrassantes. Supérieur au précédent thriller d'Ercoli, mais conforme à la norme de tant d'autres produits italiens des années 70. La note a été arrondie par excès.